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Maroc : le CAFCDM fustige l'incurie des autorités et leur mépris de l'aide internationale

  • cfda47
  • 19 sept. 2023
  • 2 min de lecture
Maroc : le CAFCDM fustige l'incurie des autorités et leur mépris de l'aide internationale
Maroc: tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle de Richter

Le CAFCDM s'insurge particulièrement contre le mépris affiché par Rabat à l'égard de l'aide internationale proposée après la catastrophe. Derrière l'argument spécieux de «technicité», le Collectif décèle la volonté du pouvoir de verrouiller l'accès aux zones dévastées.


Dans un communiqué incendiaire publié hier dimanche, le Collectif des Amazighs de France pour le changement démocratique au Maroc (CAFCDM) a exprimé sa colère face à « la négligence » des autorités dans la gestion du puissant séisme qui a frappé le royaume le 9 septembre dernier.


Ce tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a fait plus de 3000 morts et des milliers de blessés, principalement dans la région d'Al Haouz. Mais pour le CAFCDM, ce bilan dramatique aurait pu être limité si le pouvoir royal avait agi à la hauteur de l’événement.


Tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes et ses vœux de rétablissement aux rescapés, le Collectif dénonce « la négligence des autorités marocaines dans la gestion de cette catastrophe ».


Il fustige l'absence de mesures préventives pour protéger les populations, et les secours « largement insuffisants » dépêchés sur place qui ont laissé des centaines de personnes mourir sous les décombres.


Le CAFCDM s'insurge particulièrement contre le mépris affiché par Rabat à l'égard de l'aide internationale proposée après la catastrophe. Derrière l'argument spécieux de « technicité », le Collectif décèle la volonté du pouvoir de verrouiller l'accès aux zones dévastées.


Dénonçant plus largement «le traitement indigne» réservé aux Amazighs, le CAFCDM appelle à renforcer d'urgence l'assistance aux villages majoritairement berbérophones, parmi les plus ravagés par le séisme.


Il regrette également le comportement de certains journalistes marocains qui imposent l'utilisation de l'arabe lors d'interviews avec des victimes amazighophones bafouant ainsi le statut de langue officielle de l'amazigh au Maroc.


Il appelle donc à une communication sur les réseaux sociaux et dans tous les autres médias qui relate de manière objective la détresse des victimes et « l'incurie » des autorités.


Enfin, tout en saluant la mobilisation citoyenne au Maroc et à l'international, le Collectif réitère son soutien à toutes les voix dissidentes réprimées par le régime de Rabat, et exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et d'opinion du royaume. Un appel qui risque de rester lettre morte.


Pour rappel, le Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc (CAFCDM) est né de la volonté de militants amazighs vivant en France de soutenir le Mouvement du 20 Février qui secouait alors le royaume.


Créé à la suite d'une manifestation organisée à Paris le 20 mars 2011, le Collectif avait pour objectif d'amplifier les revendications portées par le Mouvement du 20 Février, notamment la consécration du caractère amazigh du Maroc. Les membres fondateurs appellent en particulier à inscrire la langue tamazight comme langue officielle dans la Constitution marocaine, aux côtés de l’arabe.


Au-delà de ce combat symbolique pour la reconnaissance de l'identité amazighe, le CAFCDM cherche plus largement à promouvoir les idéaux démocratiques et les droits humains au Maroc. Il milite activement pour un véritable changement politique rompant avec des décennies d’autoritarisme.


Depuis sa création, le Collectif mène campagne auprès des institutions françaises et internationales afin de mobiliser le soutien à la cause amazighe et au processus démocratique au Maroc. 



Sophie K.

 
 
 

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