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Migration irrégulière: Alger plaide pour une coordination régionale renforcée

  • cfda47
  • 11 avr.
  • 2 min de lecture

À l’occasion de la réunion quadripartite de coordination sur les questions liées à la migration irrégulière, tenue près d’un an après la première rencontre du 2 mai 2024, le ministre algérien de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, M. Brahim Merad, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie en faveur d’un dialogue structuré et d’une coopération régionale soutenue avec l’Italie, la Tunisie et la Libye.


« La tenue de ce second rendez-vous est une preuve concrète de notre volonté commune de pérenniser ce processus multilatéral », a déclaré le ministre, soulignant l’importance stratégique d’unir les efforts des pays directement concernés par les flux migratoires non régularisés.


M. Brahim Merad a insisté sur le rôle de cette réunion comme espace de bilan, de réflexion et de proposition, afin d’évaluer l’efficacité des mesures entreprises jusqu’à présent, mais aussi d’identifier de nouvelles voies pour affronter ensemble les défis sécuritaires, humanitaires et sociaux liés à la migration irrégulière. Il a plaidé pour une approche globale, solidaire et partagée, impliquant les pays d’origine, de transit et de destination.


Le ministre a salué les avancées réalisées depuis la première rencontre consultative, notamment dans la mise en œuvre opérationnelle des actions conjointes, et a mis en lumière les efforts fournis par l’Algérie en partenariat avec le bureau de l’organisation internationale pour les migrations (OIM) à Alger.


Le responsable a également mis en exergue la dynamique renouvelée des relations bilatérales et régionales avec l’Italie, la Tunisie et la Libye, marquée par la régularité des rencontres de haut niveau et des consultations sectorielles.


Il a ainsi évoqué les résultats positifs des réunions régionales de coordination, particulièrement celles tenues avec les autorités tunisiennes et libyennes, ayant permis de renforcer la coopération de terrain et de converger vers une vision commune face à la complexité croissante des flux migratoires.


Dans cette optique, l’Algérie accueillera la semaine prochaine un colloque scientifique sur les techniques d’enquête et de surveillance des réseaux de traite des êtres humains et de trafic de migrants, organisé en partenariat avec l’Université Naif de Sécurité (relevant du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur) et l’OIM. Cet événement vise à moderniser les outils d’intervention et de renseignement ainsi qu’à renforcer les capacités humaines et techniques des acteurs impliqués.


Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de la coopération bilatérale avec la Tunisie, illustrée par la dernière réunion tenue en mars avec son homologue tunisien, M. Khaled Ennouri, en présence des hauts responsables sécuritaires des deux pays. Cette rencontre a permis d’évaluer plusieurs dispositifs liés à la lutte contre la criminalité transfrontalière et de convenir de mesures concrètes d’adaptation aux mutations du phénomène.


Enfin, M. Merad a réitéré la priorité accordée par l’Algérie au partenariat stratégique avec l’Italie, notamment dans le cadre du Plan Mattei et du Processus de Rome, qui visent à soutenir un développement durable et partagé en Afrique. Selon lui, seule une vision intégrée, coordonnée et solidaire, centrée sur les causes profondes de la migration, notamment l’instabilité, l’insécurité et le manque de perspectives économiques, permettra de freiner durablement les dynamiques migratoires irrégulières.


« Nous sommes convaincus que notre travail collectif et le maintien d’un haut niveau de coordination multilatérale peuvent significativement contribuer à mieux maîtriser les grands défis liés à la migration irrégulière », a conclu le ministre.


Yacine M

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