Niger : L’Algérie en mission de médiation en Afrique de l'Ouest
- cfda47
- 23 août 2023
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Dernière mise à jour : 26 août 2023

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf est attendu au Nigeria, au Bénin et au Ghana dans le cadre d'une mission de médiation concernant la crise politique au Niger.
Suite au coup d'État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum, l'Algérie cherche à convaincre ses partenaires ouest-africains d'opter pour une solution politique plutôt que militaire.
Dans un communiqué du ministère des Affaires Étrangères et de la Communauté Nationale à l’Étranger, publié aujourd’hui, mercredi 23 août 2023, « sur ordre du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires Étrangères et de la Communauté Nationale à l’Étranger, Ahmed Attaf, entame à partir d’aujourd’hui, mercredi, des visites de travail en République Fédérale du Nigeria, en République du Bénin et en République du Ghana, pour des consultations avec ses homologues de ces pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ».
La tournée d'Ahmed Attaf concerne, selon le communiqué, «la crise au Niger et les moyens de la prendre en charge, à travers la contribution à une solution politique qui évitera à ce pays et à la région tout entière les retombées d’une éventuelle escalade de la situation».
L'Algérie qui tente d'éviter une escalade des tensions, appelle également à rejeter ce changement « anticonstitutionnel » de régime et réitère son attachement à la stabilité du Sahel, déjà fragilisé par la menace jihadiste.
L’Union Africaine a annoncé hier, mardi, la suspension immédiate de l’adhésion du Niger, tout en affirmant avec force son rejet de toute ingérence extérieure dans les affaires du continent.
Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union, dans une déclaration sur son site, a indiqué que «conformément à l’article 7 de son Protocole, il réitère sa profonde préoccupation concernant le retour des coups d’État militaires, car ils sapent la démocratie, la paix, la sécurité, la stabilité et le développement sur le continent».
Il a par ailleurs affirmé qu’il suit la décision de la CEDEAO de déployer des forces de réserve au Niger et a demandé à la Commission de l’Union Africaine «d’évaluer les conséquences économiques, sociales et sécuritaires de cela et de présenter un rapport au Conseil».
Le Niger est le troisième pays africain à être suspendu par l’Union Africaine cette année, après le Mali et la Guinée, qui ont également connu des coups d’État militaires.
Sophie K.
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