Algérie: 23 Marocains libérés et transférés vers les postes-frontières
- cfda47
- 18 avr.
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Dernière mise à jour : 18 avr.

Mardi 15 avril, les autorités algériennes ont procédé, à la libération de plusieurs Marocains détenus dans les prisons du pays, a indiqué l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV).
Basée à Oujda (Maroc), l’ONG indique que, 23 Marocains ont été libérés et transférés vers les postes-frontières de Maghnia « Akid Lotfi » et « Zouj Bghal », après avoir été détenus pour migration irrégulière. Ces personnes étaient placées en détention administrative après avoir purgé une peine de prison, précise la même source.
« Ces prisonniers Marocains n’avaient pas réglé les lourdes amendes infligées par les tribunaux algériens », indique l’ONG, qui précise que « certains ont été maintenus en détention administrative plus de six mois après la fin de leur peine.»
Selon l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV), « 480 Marocains sont encore incarcérés en Algérie, tandis que les corps de six détenus marocains se trouvent toujours dans des morgues algériennes ». Elle précise que la majorité de ces détenus sont des ouvriers manuels, actifs notamment dans les secteurs du plâtre et du zellige. « Ils ont été condamnés pour des faits graves » dont « la traite des êtres humains », « le blanchiment d’argent » ou « l’immigration clandestine.»
Avant cette vague de libérations, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait annoncé une visite imminente dans plusieurs centres de détention en Algérie afin d’évaluer les conditions de détention des Marocains.
Pour rappel, les autorités algériennes avaient déjà libéré deux groupes de Marocains via le poste-frontière situé à proximité d’Oujda, en novembre 2024.
Le premier groupe comptait seize jeunes, le second vingt-sept. Parmi eux figuraient des candidats à l’émigration irrégulière, ainsi que des ouvriers du bâtiment, spécialisés dans la menuiserie, la maçonnerie ou d’autres métiers.
Plusieurs avaient purgé des peines de plus de trois ans et demi, suivies d’une année supplémentaire de détention administrative.
Selon la Ligue marocaine de défense des droits de l’homme:
« des centaines de Marocains ont été arrêtés en Algérie sous divers chefs d’accusation, tels que l’espionnage, l’immigration illégale ou le trafic d’êtres humains, sans inculpation ni comparution devant un juge depuis plus d’un an.»
Yacine M
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