Paris inaugure son premier Centre Culturel Franco-Berbère en septembre 2025

Le Centre culturel franco-berbère ouvrira ses portes en septembre 2025 dans le 19e arrondissement, au 40 rue Manin, dans les anciens locaux du lycée Georges Brassens. Ce projet, attendu depuis plus de 25 ans, a été adopté à l’unanimité par le Conseil de Paris et porté par plusieurs mandatures, notamment celles de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo et François Dagnaud. Il s’agit d’un lieu de transmission, de dialogue et de reconnaissance pour l’identité berbère, salué comme une victoire symbolique et politique par l’Association des Jeunes Kabyles de France. Ce centre est bien plus qu’un bâtiment : c’est un symbole de reconnaissance culturelle et identitaire, et une réponse à une attente de longue date.

Le 19e arrondissement de Paris s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire culturelle avec l’ouverture du tout premier Centre Culturel Franco-Berbère, prévue pour septembre prochain. Un projet porté depuis plus de deux décennies par des élus engagés et des associations amazighes, notamment l’Association des Jeunes Kabyles de France (JFK).

Les travaux légers (peinture, câblage) seront achevés mi-juillet, permettant l’installation des associations. Une inauguration officielle est prévue avec la participation de médias comme Berbère TV.

Un moment historique pour la culture amazighe à Paris !

Longtemps rêvé, souvent débattu, ce centre verra enfin le jour dans les anciens locaux du Lycée Georges Brassens, au 40 rue Manin. Ce chantier politique initié sous la mandature de Bertrand Delanoë a traversé les années, soutenu par Anne Hidalgo et concrétisé grâce à l’action du maire actuel du 19e arrondissement, François Dagnaud. Lors d’un hommage à Lounès Matoub, figure emblématique de la culture kabyle assassinée en 1998, M. Dagnaud a officialisé l’ouverture à venir en affirmant :

« Dans un monde qui doute de ses valeurs, il faut plus que jamais s’appuyer sur des héritages forts. »

Une reconnaissance attendue depuis 25 ans

Pensé comme un véritable point d’ancrage pour l’identité amazighe, le centre proposera des cours de langue berbère, des rencontres littéraires et artistiques, des ateliers de musique et de danse, des expositions et débats et un espace dédié aux associations franco-berbères.

Il incarnera une volonté de transmission intergénérationnelle, d’expression artistique et de valorisation du patrimoine culturel berbère, encore trop peu représenté dans les institutions françaises.

Un lieu partagé, pensé pour le vivre-ensemble

L’ouverture du centre s’inscrit dans un schéma d’occupation intercalaire du bâtiment . Le 1er étage et la salle de danse du rez-de-chaussée seront consacrés au Centre Culturel Franco-Berbère. Le rez-de-chaussée et le 3e étage accueilleront temporairement le centre Paris Anim’ Clavel, pendant ses travaux de rénovation jusqu’en 2028. Le 2e étage reste dédié au Collectif Féministe Contre le Viol et la salle de danse sera mutualisée sous la coordination de la Ligue de l’Enseignement.

Une victoire identitaire et communautaire

Pour la communauté franco-berbère et les militants de la cause amazighe, cette ouverture est bien plus qu’un simple espace culturel : elle représente une reconnaissance historique, politique et symbolique. Des représentants de JFK saluent "l’aboutissement d’un combat mené depuis plus de 25 ans."

L’inauguration officielle est prévue pour la rentrée, avec la présence de médias communautaires comme Berbère TV, des responsables associatifs, et des personnalités du monde culturel.

Yacine M