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Risk Map: La Tunisie classée parmi les pays à risque modéré et fait mieux que l’Algérie, l’Egypte et la Libye


La traditionnelle carte mondiale des risques (Risk map), publiée au début de chaque année par le cabinet britannique de gestion des risques globaux “Control Risks”, a classé la Tunisie parmi les nations présentant un risque politique moyen à stable.


Cela signifie que la Tunisie, va disposer, durant l’exercice en cours, d’un environnement d’affaires et macro-économique acceptable pour les investisseurs étrangers.


Plus simplement encore, les questions politiques, sécuritaires, d’intégrité et de transparence y constitueront des défis gérables pour le monde des affaires. Le cabinet Control Risks considère que les entreprises qui fourniraient l’effort requis peuvent relever, aisément, ces défis en Tunisie.


Control Risks est un cabinet de conseil spécialisé en gestion des risques. Sa mission consiste à aider ses clients à bâtir des organisations plus sûres, plus conformes et plus résilientes à une époque où les risques sont en constante évolution.


Concrètement, Control Risks a attribué à la Tunisie la note de 6  sur une échelle totale de 10, soit la même note que l’année dernière, sachant que les pays qui obtiennent la note 1 sont retenus comme des pays sûrs tandis que les pays qui obtiennent 7 et plus jusqu’à dix sont des pays qui présentent des risques élevés.


La « Risk map » évalue les risques selon les critères de l’occurrence (probabilité des risques), de leur gravité, du degré d’exposition des pays à ces risques et de la capacité de ces derniers à les maîtriser.


Au niveau régional (Afrique du nord),  la Tunisie a fait aussi bien que le Maroc lequel a obtenu la note 6. Elle a, par contre, fait mieux que l’Algérie (7), l’Egypte (7) et la Libye (8).


Au niveau international, Control Risk fait remarquer que les principaux risques pour 2024 concernent les domaines géopolitique, sécuritaire, opérationnel, réglementaire, et cyber + numérique.


« À mesure que les puissances se réalignent, la paralysie géopolitique, le dérèglement climatique, les enjeux d’intégrité et l’accumulation générale de crises exigeront la vigilance des organisations du monde entier. À mesure que les pays se réalignent et se réorientent, les entreprises mondiales devront prêter attention aux intérêts individuels d’un plus grand nombre de parties prenantes », relève-t-il.


Dans les détails, Control Risks retient, pour l’année 2024,  cinq risques majeurs.

Le premier a trait à ce qu’il appelle le grand réalignement. En théorie, il s’agit, d’après le cabinet, d’agir mondialement et de survivre localement


Dans ce contexte, deux grandes tendances transversales façonneront le commerce mondial en 2024 : la concurrence géopolitique et la localisation.


La concurrence géopolitique oblige les capitaux à prendre parti. La localisation oblige les entreprises à changer leur façon de mener leurs activités. Les deux tendances présentent des risques et des opportunités stratégiques. Les entreprises en mesure d’anticiper le réalignement géopolitique seront plus résilientes aux chocs ; les entreprises capables de localiser leurs opérations auront plus de succès et, surtout, afficheront une plus grande conformité. Dans un paysage géopolitique en pleine fragmentation, les entreprises mondiales qui souhaitent le rester devront survivre au niveau local.


Le deuxième risque porte sur le dérèglement climatique, voire le réchauffement climatique. Control Risks qualifie ce risque auquel est particulièrement exposée la Tunisie, de « multiplicateur mondial de menaces ».


Control Risks fait observer, à ce propos, que  « les événements climatiques, qui constituent en soi un énorme défi opérationnel, entraîneront des répercussions de plus en plus diverses, allant de l’interruption de la chaîne d’approvisionnement aux migrations. Le dérèglement climatique continuera d’exacerber les défis actuels liés aux conflits, à l’instabilité politique, et au protectionnisme économique ».


Et le cabinet d’ajouter : « Il n’a jamais été aussi urgent pour de nombreuses entreprises de rattraper leur retard en matière climatique, mais le soutien financier des gouvernements pour y parvenir sera faible et la concurrence géopolitique rendra de plus en plus difficile l’accès aux ressources essentielles ».


Le quatrième risque porte sur la menace que fera peser, en 2024, l’Intelligence artificielle (IA) sur le monde numérique.


Sous le titre « déficit de confiance : l’intégrité numérique en péril », Control Risks  considère qu’ « en 2024, les entreprises du monde entier seront confrontées à un changement de paradigme en matière d’intégrité et de résilience des données, des systèmes et technologies sur lesquels reposent leurs activités. La course à l’intelligence artificielle (IA) a véritablement commencé en 2023 avec le déploiement à grande échelle de capacités d’IA générative. Les opportunités semblaient au départ illimitées, mais les risques ont rapidement émergé ».


Et Control Risks de préciser ce type de risque : « En 2024, les cyberattaques rendues possibles par les systèmes d’IA et les ciblant, la réduction de l’intervention humaine dans l’écosystème numérique et la complexité des pressions réglementaires à l’échelle mondiale entreront en collision. Il sera plus difficile que jamais de protéger l’intégrité de la technologie et des données contre les menaces émergentes ».


Le 4ème risque majeur concerne la surcharge de la gestion des risques, ou plus simplement, l’omniprésence des crises.


« En 2024, le nombre et la diversité des crises identifiées mettront à l’épreuve la résilience des fonctions de gestion des risques à un niveau inédit. L’année à venir sera probablement marquée par une crise complexe et perturbatrice, poursuivant une tendance à laquelle les entreprises sont confrontées ces dernières années », lit-on dans le rapport de Control Risk sur les Principaux Risques.


Le document ajoute que « la réaction en chaîne entre les facteurs de perturbation et les perturbations qu’ils provoquent va s’intensifier. Il faut s’attendre à voir la pression économique et les conditions météorologiques extrêmes entraîner des élections plus perturbatrices, la fragilité des Etats, les conflits, la mutation des risques cyber, numériques et physiques, le réalignement géopolitique et la prolifération des réglementations ».


Le dernier risque à l’international cité a trait à ce Control Risk appelle la « paralysie de l’incertitude : la politique américaine et l’économie chinoise ».


Le cabinet britannique relève que « La gestion par la Chine de son ralentissement économique constituera le risque économique mondial le plus important en 2024. Parallèlement, la politique présidentielle américaine menace de bouleverser la politique étrangère et la stabilité intérieure, avec des conséquences pour le monde entier ».


Néanmoins, Control Risk demeure optimiste. Et pour cause Il pense que  « les relations entre les États-Unis et la Chine entreront probablement dans une phase de stabilisation en 2024, alors que les deux pays sont préoccupés par les affaires intérieures. Ce qui pourrait ressembler à une période de calme bilatéral ne devrait pas détourner l’attention du fait que des points chauds subsistent autour de Taïwan, de l’Ukraine et des échanges commerciaux ».


A SARRA

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