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Saad Bouakba sous mandat de dépôt… « VisionTV » fermée par les autorités

  • cfda47
  • il y a 2 minutes
  • 2 min de lecture
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Le journaliste Saad Bouakba a été mis sous mandat de dépôt, ce jeudi 27 novembre, par le juge d’instruction près le tribunal de Bir-mourad Raïs. Il est accusé de « atteinte à un symbole de la révolution », indique son avocat Abderrahmane Salah.


Plutôt dans la journée, les services de la Gendarmerie nationale ont mis les scellés, dans la journée de jeudi 27 novembre, aux locaux de la Webtélé, Vision TV, a-t-on appris de sources concordantes. Le directeur de la chaîne, Abderrahim Haraoui, le journaliste Abdelhak Lalag et Saad Bouakba ont été convoqués pour comparaître devant le Procureur de la République près le tribunal de Bir-Mourad Raïs. Le chroniqueur et journaliste de 79 ans a accordé une série d’entretiens à ce média en ligne dans lesquels il a raconté son expérience durant une soixantaine d’années de pratique journalistique.


Officiellement, c’est la fille adoptive de Ahmed Benbella, Mahdia, qui a déposé plainte pour diffamation contre Saad Bouakba, estimant que le journaliste a dit des contrevérités en affirmant que le premier président de l’Algérie indépendante avait bénéficié d’une partie des fonds du FLN, déposés dans une banque suisse. Selon Bouakba, qui s’est référé dans ses assertions à des écrits de certains témoins de l’époque, Mohamed Khider, seul signataire pour le compte du FLN, avait refusé de restituer l’argent à l’Etat algérien estimant que le pouvoir de l’époque n’était pas légitime. Il en a même donné une partie à des personnalités historiques de l’opposition comme Ahmed Benbella (renversé par un coup d’Etat en 1965), Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem et Hocine Aït-Ahmed. C’est cette version des faits que Mahdia Benbella conteste. D’autres sources indiquent qu’en effet, l’ancien président de la République, mort en 2012, n’avait pas bénéficié de cet argent.


En plus de Saad Bouakba, VisionTV a reçu d’autres personnalités politiques et universitaires, dont certaines sont issues de l’opposition, qui se sont exprimées librement. C’est le cas du sociologue Nacer Djabi, de Sofiane Djilali et d’autres encore. C’est visiblement cette liberté de ton qui a déplu aux autorités qui ont décidé de mettre fin à cette aventure médiatique. Récemment, le site Twala a été fermé pendant quinze jours à cause d’un article sur la communication de l’armée. Le journal El Khabar, pourtant soutien invétéré du pouvoir ces dernières années, a été contraint de retirer certains de ses podcasts diffusés sur sa chaîne en ligne. Une situation qui crée évidemment un climat de terreur dans les médias algériens.


Essaïd Wakli

 
 
 
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