Mohamed Babandjar : vingt ans de détention…la grève de la faim comme ultime cri de justice
- cfda47
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Mohamed Babandjar, détenu mozabite depuis vingt ans, a entamé une nouvelle grève de la faim le dimanche 23 novembre 2025 pour dénoncer son incarcération qu’il considère comme arbitraire et réclamer sa libération.
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 pour le présumé assassinat d’un responsable local du Croissant Rouge lors des affrontements de Ghardaïa, il est présenté par ses proches et plusieurs organisations de défense des droits humains comme le plus ancien prisonnier politique en Algérie. Le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a déjà estimé que son emprisonnement constitue une violation manifeste des droits fondamentaux.
Cette grève de la faim, qui intervient après plusieurs précédentes mobilisations, met en péril sa santé et relance l’appel de sa famille et de ses soutiens à une intervention urgente. Son père, Bachir Babandjar, a adressé une lettre ouverte au président Abdelmadjid Tebboune, dénonçant la négligence médicale et l’absence de réponse judiciaire.
Plusieurs ONG internationales réclament un nouveau procès équitable et la fin de ce qu’elles qualifient d’injustice prolongée.
Au-delà de son cas individuel, l’action de Mohamed Babandjar réactive les tensions autour de la minorité mozabite et met en lumière les failles du système judiciaire algérien. Elle rappelle que les prisons du pays abritent encore des détenus dont le sort est lié à des conflits identitaires et politiques non résolus. Pour ses soutiens, Babandjar est devenu un symbole de résistance et de mémoire, un rappel que la dignité et la justice ne peuvent être sacrifiées au silence institutionnel.
Sa démarche, aussi désespérée que déterminée, interpelle l’opinion publique nationale et internationale sur l’urgence d’une réforme et sur la nécessité de mettre fin à une détention jugée arbitraire.
Nadia B



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