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Tindouf : les réfugiés Sahraouis face à la malnutrition

  • cfda47
  • 26 juin
  • 2 min de lecture

Alors que les regards de la communauté internationale sont tournés vers le Moyen-Orient et d’autres conflits dans le monde, les réfugiés sahraouis de Tindouf sont presque oubliés. En plus de vivre loin de leur pays, de leur terre, ils sont en bonne partie touchés par la malnutrition, selon des organisations internationales.


Selon un rapport élaboré par des organismes de l’ONU et des Organisations non-gouvernementales, les données préliminaires indiquent un taux de malnutrition aiguë globale (MAG) de 13,6 %.

« Ces chiffres représentent les niveaux les plus élevés enregistrés depuis 2010 et reflètent un grave problème de santé publique, selon la classification de la malnutrition aiguë de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), comparable aux résultats nutritionnels observés dans les situations d'urgence ou de conflit. Les résultats suggèrent un risque élevé de maladie et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans si des interventions préventives et thérapeutiques immédiates ne sont pas mises en œuvre rapidement », indique dans ce sens un communiqué des Nations-Unies.

Les données soulignent également une dénutrition chronique et des carences en micronutriments généralisées.

« Un enfant sur trois souffre d'un retard de croissance, ce qui indique des carences nutritionnelles à long terme qui compromettent le développement physique et cognitif des enfants concernés. On estime que 65 % des enfants et 69 % des femmes en âge de procréer souffrent d'anémie, ce qui peut entraîner fatigue, affaiblissement du système immunitaire, mauvais résultats scolaires et risques accrus pour la santé pendant la grossesse », précise la même source.

Cette situation est due au manque de financements et de l’absence du flux des donateurs internationaux. Ainsi, à la mi-2025, seuls 34 % des 103,9 millions de dollars US requis au titre du Plan d'intervention pour les réfugiés sahraouis (PRRS) avaient été mobilisés.


Ce déficit continue de limiter la capacité des partenaires humanitaires à mettre en œuvre des programmes complets d'aide nutritionnelle, sanitaire et alimentaire à l'échelle requise.


« Depuis plus d'une décennie, la situation nutritionnelle n'a jamais été aussi critique. Nous sommes désormais confrontés à une véritable urgence humanitaire, avec des niveaux alarmants de malnutrition et un risque élevé d'insécurité alimentaire généralisée. Seule une réponse immédiate et collective de la communauté internationale peut prévenir des conséquences irréversibles sur la santé et le développement de milliers d'enfants et de femmes. J'en appelle une fois de plus à notre sens commun des responsabilités et à notre solidarité : agissons maintenant pour éviter le pire », a déclaré Savina Ammassari, Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Algérie.

Répartis sur cinq grands camps près de Tindouf, les quelque 150000 Sahraouis vivent quasi exclusivement de l’aide internationale. Les hommes sont en majorité mobilisés dans les forces armées, les femmes et les enfants peuplent en grande partie ces zones désertiques dans l’attente d’une solution au conflit qui les oppose au Maroc.


E. Wakli

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