Ultimatum d'Alger: Tous les employés français irréguliers doivent quitter immédiatement le pays
- cfda47
- il y a 22 heures
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La tension entre Alger et Paris atteint un nouveau sommet avec l'exigence algérienne de ce 11 mai, de rapatrier "immédiatement" tous les employés français recrutés dans des conditions jugées irrégulières. Cette décision, communiquée lors de la convocation du chargé d'affaires de l'ambassade de France, marque une escalade significative dans un conflit diplomatique qui s'intensifie depuis plusieurs semaines.
Selon l'Agence Presse Service, “le Chargé d'affaires de l'Ambassade de France en Algérie a été reçu ce jour, 11 mai 2025, au siège du Ministère des Affaires étrangères” où les autorités algériennes lui ont demandé que “les agents français, objet d'une affectation dans des conditions irrégulières, fassent l'objet d'un rapatriement immédiat vers leur pays d'origine.”
Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de “manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d'affectation d'agents auprès des représentations diplomatiques et consulaires françaises en Algérie”.
Ce nouvel épisode s'inscrit dans une dynamique de tensions croissantes entre les deux pays. Dès avril 2025, l'Algérie avait demandé à douze fonctionnaires français de quitter son territoire sous 48 heures, une réaction directe à l'arrestation en France d'un agent consulaire algérien soupçonné d'implication dans l'enlèvement présumé du Youtubeur Amir Boukhors, alias Amir DZ.
Paris n'était pas resté sans réagir, expulsant à son tour douze agents consulaires algériens et rappelant son ambassadeur pour consultations. Plus récemment, deux agents de la DGSI française, porteurs de passeports diplomatiques, ont également été expulsés par l'Algérie pour “non-respect des procédures prévues par la convention de Vienne”.
Quinze agents français concernés par la mesure
Selon l'APS, “sur la période récente, il aurait été constaté par les services compétents algériens l'affectation de pas moins de quinze (15) agents français devant assumer des fonctions diplomatiques ou consulaires sans que ces affectations n'aient fait, au préalable, l'objet, ni de notifications officielles, ni de demandes d'accréditation appropriées comme l'exigent les procédures en vigueur”.
L'agence précise également que “ces agents, titulaires auparavant de passeports de service, se sont vu accorder des passeports diplomatiques pour faciliter davantage leur entrée en Algérie. En outre, et comme il en a déjà été fait état, cette liste incluait deux agents relevant du Ministère français de l'Intérieur et devant manifestement suppléer partiellement à ceux qui ont été récemment déclarés persona non grata”.
Amine B
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