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Un jugement portant dissolution de la Ligue Algérienne De Défense des droits de l'Homme (LADDH)


Les militants des droits humains, les membres de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), ont appris avec stupéfaction le contenu d'un jugement portant dissolution de la LADDH, sans que cette dernière ne soit informée au préalable.



"Un jugement portant dissolution de la LADDH est entrain de circuler sur les réseaux sociaux alors que la LADDH n'a même pas été informée" indique le communiqué rendu public par LADDH Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme الجزائر





Et de poursuivre, "La LADDH découvre au même titre que l'opinion publique, qu'un procès a son encontre a eu lieu au tribunal administratif d'Alger le 29 juin 2022 suite à une plainte du ministère de l'intérieur pour sa dissolution."


La ligue Algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) porte ainsi à la connaissance de l'opinion publique, qu'elle n'a été, "ni saisie, ni informée, ni de la plainte , ni du procès, ni même du jugement qui ne lui a pas été notifiée". Elle s’interroge par la même occasion des raisons qui ont fait que ce jugement ne soit pas rendu public à temps, et pourquoi le rendre public seulement maintenant, sachant qu'il remonte au 29 Juin 2022.



Les membres de la LADDH, s'indignent contre cet acharnement visant la ligue et ses membres qui subissent une campagne de diabolisation et dont certains sont interdits de quitter le territoire national.


"La ligue s'étonne même du fait que le jugement soit rendu public, alors que seule les parties en conflits à savoir la LADDH et le ministère de l'intérieur ont le droit de retirer le verdict", s'interrogent les militants des droits humains, qui se demandent "Qui a rendu public ce verdict ?" .



La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme est une ONG à caractère non politique régie par la loi algérienne 90/31 de 1990 sur les associations. Sa vocation est la défense et la promotion des droits de l'homme en Algérie et dans le monde.


Pendant le Hirak en 2019–2020, la LADDH participe aux Forces du pacte de l'Alternative démocratique, un rassemblement de partis politiques, associations et membres de la société civile essayant de coordonner une transition démocratique.



Le vice-président de la LADDH, Kaddour Chouicha, est emprisonné le 10 décembre 2019, le jour anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme et juste avant l'élection présidentielle algérienne de 2019 vue comme illégitime par les manifestants du Hirak. Il est privé de liberté jusqu'au 8 janvier 2020, pour « détention de tracts de nature à nuire à l’intérêt national » et « atteinte à corps constitué ». Son procès s'est tenu le 28 janvier 2020.



Parmi les membres fondateurs, on y trouve le doyen des avocats, feu Maître Ali Yahia Abdennour, le fils du Chahid Si Amirouche, Nordine Aït-Hamouda, l'avocat et ancien Maquisard ,Hocine Zahouane, le psychiatre et ex-président du RCD, Saïd Sadi, l'ancienne maquisarde de l'ALN, Louiza Oudarene, le Professeur en linguistique Berbère, Salem Chaker, le Professeur agrégé en Psychiatrie, Mahfoud Boucebci, le Chanteur d'expression kabyle, Ferhat Mehenni devenu président du Mouvement (MAK ) depuis 2001.


Certains militants et membres de la LADDH, sont contraints à l'exil après plusieurs poursuites judiciaires à leur encontre, dont Maitre Salah Dabouz, qui s'est réfugié en Belgique.




La Rédaction






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