Une magistrate algérienne au cœur des droits humains en Afrique
- cfda47
- 13 juin
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Le 2 juin 2025 marque une nouvelle avancée pour la représentation juridique algérienne à l’échelle continentale. La magistrate Chafika Bensaoula a été élue vice-présidente de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, l’une des plus hautes instances judiciaires panafricaines en matière de défense des libertés fondamentales.
Le 2 juin 2025, lors de la 77ᵉ session ordinaire de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, tenue à Arusha (Tanzanie), la magistrate algérienne Chafika Bensaoula a été élue vice-présidente de cette haute juridiction panafricaine. Elle succède au juge malien Modibo Sacko, désormais président de la Cour pour un mandat de deux ans.
Avec cette nomination, l’Algérie renforce sa présence dans les sphères de gouvernance juridique en Afrique, affirmant l’expertise et la reconnaissance de ses cadres judiciaires à l’international. Connue pour son parcours rigoureux et son engagement dans la promotion des droits humains, Bensaoula incarne une figure féminine influente du paysage juridique maghrébin.
Une Algérienne au sommet de la justice africaine
Cette élection intervient dans un contexte où la Cour africaine cherche à renforcer son indépendance et son autorité face aux défis liés à la justice, aux droits civiques et à l’État de droit sur le continent. L’expérience et la stature de la juge algérienne pourraient contribuer à consolider l’institution et à faire progresser les mécanismes de protection des droits fondamentaux en Afrique.
Cette élection est une reconnaissance continentale pour l’Algérie. Elle marque une étape importante pour la diplomatie juridique algérienne et elle témoigne de la reconnaissance du savoir-faire judiciaire national et du rôle croissant de l’Algérie dans les instances africaines de défense des droits fondamentaux. Le mandat de Mme Bensaoula s’étendra de 2025 à 2027, conformément à l’article 21 du Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Un parcours d’excellence
Titulaire d’un doctorat d’État en droit public, Chafika Bensaoula a été élue juge à la Cour africaine en 2017, puis réélue en 2023 pour un second mandat de six ans. Elle occupe actuellement les fonctions de conseillère au Conseil d’État et à la Cour des conflits en Algérie, tout en enseignant à l’École supérieure de la magistrature.
Son parcours est jalonné de responsabilités clés : conseillère à la chambre des affaires pénales, inspectrice des juridictions administratives, conseillère du ministre de la Justice, et membre du conseil d’administration de l’Institut international pour la Justice et l’État de droit à Malte. Elle est également l’auteure de plusieurs publications de référence sur le droit administratif et la procédure civile.
Une voix multilingue et engagée
Maîtrisant l’arabe, le français et l’anglais, la juge Bensaoula participe activement à des forums internationaux, ce qui renforce son influence dans les débats juridiques multilingues. Son élection est saluée comme un symbole de compétence féminine maghrébine dans un espace judiciaire encore largement dominé par les hommes.
La rédaction



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