Une grave épidémie frappe actuellement les régions les plus reculées du Sud algérien, particulièrement les wilayas d’Ain Guezzam et de Bordj Badji Mokhtar.
Face à l’augmentation des cas de Malaria, de Paludisme et de diphtérie, l'État a déclaré l'état d'urgence sanitaire dans ces zones.
Depuis une semaine, l'épidémie s'est intensifiée, touchant également d'autres localités telles que Tin Zaouatine et Timiaouine.
L'absence d'informations a longtemps étouffé la situation, jusqu'à ce qu'un député publie un message sur sa page Facebook, incitant les autorités à réagir.
Ce cri d'alarme a enfin poussé le ministre de la Santé à annoncer l'envoi d'une équipe médicale sur le terrain, ainsi qu'un avion-cargo chargé de médicaments à destination de l’aéroport d’Ain Guezzam.
Cependant, un problème majeur demeure : le manque de personnel soignant.
Les hôpitaux et structures de santé de la région sont en sous-effectif et la décision a été prise de réquisitionner tout le personnel disponible 24 heures sur 24.
D'après des sources hospitalières, le dernier bilan fait état de 106 décès, mais le recensement précis est un défi en raison des vastes distances et des conditions difficiles d'accès dans le grand Sud algérien.
Pour mettre en perspective ces distances, il faut savoir qu'il existe 2 215 kilomètres entre Alger et Bordj Badji Mokhtar, tandis que 960 kilomètres séparent Bordj Badji Mokhtar d'Ain Guezzam.
Les trajets vers Tin Zaouatine et Timimoune respectivement de 1 804 et 152 kilomètres sont également longs et pénibles, souvent multipliés par dix en raison de l’état des pistes.
La situation est donc critique, et la mobilisation des ressources et du personnel médical est essentielle pour endiguer cette épidémie qui menace les plus vulnérables dans ces régions isolées.
Yacine M
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