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Abla Kemari poursuit sa grève de la faim à la prison de Ouargla

  • cfda47
  • 4 oct. 2024
  • 2 min de lecture
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Hier, l’avocat de la défense, Noureddine Ahmine, a rendu visite à la prison de Hassi Ben Abdallah à Ouargla pour rencontrer la détenue d'opinion Kemari Drama, surnommée Abla.


Dans un premier temps, Abla souhaite faire entendre son message à l’opinion publique : elle poursuit sa grève de la faim, entamée dès sa détention provisoire, en raison de son refus catégorique d’accepter les accusations qui pèsent sur elle.


Elle désire également exprimer sa profonde gratitude au Comité de défense des prisonniers d’opinion et à tous ceux qui lui témoignent leur soutien. Enfin, bien qu'elle continue cette grève de la faim, elle tient à rassurer ses proches : elle se trouve en bonne santé et maintient un moral solide.


Pour rappel, les charges retenues contre Abla, telles qu'interprétées par le procureur de la République, sont sévères : elle est accusée d'insulte envers le Président de la République, de création d'un compte électronique destiné à promouvoir des idées ou informations susceptibles d'inciter à la discrimination et à la haine dans la société, ainsi que d'apologie d'actes terroristes.


De plus, elle fait face à des accusations d'utilisation des médias et des technologies de communication pour soutenir directement les activités d'une organisation terroriste ou en diffuser les idées.


Ces accusations reposent sur plusieurs articles du code pénal, notamment les articles 144 bis, 87 bis, 87 bis 12 et 87 bis 4, ainsi que sur l'article 34 de la loi visant à prévenir et combattre les discriminations et les discours de haine.


Émue et touchée par cette visite, Abla à son tour a écrit cette lettre à son avocat maître Ahmine Noureddine :

« Assise dans l’ombre de ma cellule, mes pensées voguaient vers ma mère, son cœur meurtri par les épreuves que m’ont infligées mes compatriotes.

Soudain, une lueur fragile perça mes ténèbres, se faisant plus éclatante à mesure que des pas résonnaient dans le silence. C’était lui, l’avocat, Noureddine Ahmine, mon défenseur.

La joie m’envahit à son arrivée, une force nouvelle nourrie par sa présence. Ses yeux expriment la peine de me voir emprisonnée, tandis que ses mots, tendres et puissants, s'envolent pour panser mes blessures. Il portait avec lui des messages de solidarité, échos d’un soutien inébranlable dans mon épreuve.

Je lui confie une partie de ma souffrance, et dans ce murmure, je lui révèle que j’étais toujours « Abla », celle qu’il connaissait. Forte et patiente, j’embrassais la volonté de Dieu et le destin qui me guide, chérissant ma cause, rejetant les accusations malveillantes qui s’abattent sur moi.

Ainsi, je plongeais au plus profond de ce monde, menant ma bataille, le ventre vide, depuis le jour où la détention m’a arraché à la lumière ».



Yacine M

 
 
 

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