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Affaire Belghit: Les partis politiques unanimes face aux “atteintes à l'identité nationale”

  • cfda47
  • 5 mai
  • 3 min de lecture

Les déclarations controversées de Mohamed Amine Belghit sur l'identité algérienne suscitent une levée de boucliers dans la classe politique. Du PT au FFS en passant par le MSP, les partis dénoncent des propos “révisionnistes” et “criminels” qui menaceraient l'unité nationale, dans un contexte régional déjà tendu.


L'affaire Mohamed Amine Belghit continue de provoquer une onde de choc dans la classe politique algérienne. Suite aux propos controversés de cet universitaire sur la chaîne Sky News Arabiya remettant en cause certains fondements de l'identité nationale algérienne, les formations politiques du pays ont exprimé leur indignation avec une rare unanimité.


L'homme, désormais en détention provisoire après l'ouverture d'une enquête judiciaire, se retrouve au cœur d'une tempête qui dépasse largement le cadre d'un simple débat intellectuel.


Le PT qualifie les propos de “crime révisionniste”

C'est depuis Béjaïa que Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), a livré la réaction la plus virulente à cette affaire. Dans un discours sans concession, elle a qualifié Mohamed Amine Belghit de “prétendu docteur en histoire qui fait du révisionnisme”, avant d'asséner que “le révisionnisme, dans tous les États du monde, est un crime”.

“Réécrire l'histoire suivant l'idéologie n'est pas une opinion ou un travail scientifique, c'est un crime”, a martelé la cheffe du PT, particulièrement outrée que ces propos aient été tenus sur “une chaîne ennemie, sionisée et mandatée”.

Pour clore son intervention, Louisa Hanoune a rappelé avec fermeté les fondamentaux historiques du pays :

“Nous sommes un peuple amazigh arabisé par l'Islam, partiellement ou entièrement suivant les régions. C'est ça l'histoire établie scientifiquement, que cela plaise ou non.”

Le FFS dénonce “une haute trahison”

Le Front des Forces Socialistes (FFS) n'a pas été en reste dans cette montée au créneau. Pour le parti fondé par Hocine Aït Ahmed, remettre en cause les constantes nationales constitue “un crime parfait et une haute trahison. Impardonnable”.

Le FFS dit suivre avec inquiétude “l'escalade des discours de la haine et régionalistes, qui coïncide étrangement avec les provocations contre notre pays dans son entourage vital, dans un contexte international et régional tendu”.

Dans un langage particulièrement dur, le parti s'en est pris aux “pseudos intellectuels, pseudos académiciens qui remettent en cause de manière sournoise les constantes nationales et les éléments constitutifs de la personnalité algérienne”. Le FFS a également souligné que ces discours ne peuvent “en aucun cas être considérés comme relevant de la liberté d'opinion mais sont un crime parfait”.

Le parti a conclu en rappelant que l'identité algérienne “ne doit pas être le prolongement de projets orientaux soumis à l'impérialisme et au sionisme et non otage des modèles occidentaux néocolonialistes”.

Le MSP appelle à la sagesse et à l'unité

Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a adopté un ton plus modéré, sans toutefois cibler nommément Mohamed Amine Belghit. Le parti islamiste a rappelé sa position “unitaire du juste milieu” et a rejeté “tout ce qui nourrit les divisions et porte atteinte aux constantes nationales”.


Dans sa déclaration, le MSP a appelé à “la sagesse dans le traitement des dossiers et débats” autour de ces questions sensibles, invitant l'ensemble des acteurs à “éviter tout comportement qui nourrit les divisions à travers la protection des constantes nationales”.


Le parti a également exhorté “l'élite, les intellectuels, les journalistes et les officiels à faire valoir le sens de l'unité et de la fraternité” et à “protéger le pays des tentatives de déstabilisation extérieures et leur prolongement intérieur” en adoptant “un discours responsable”.


Un consensus politique rare

Cette convergence des positions politiques, malgré des nuances dans le ton et l'approche, reflète la sensibilité extrême des questions identitaires en Algérie. Alors que Mohamed Amine Belghit fait face à la justice, cette affaire rappelle les lignes rouges qui entourent certains débats dans le pays, particulièrement lorsqu'ils touchent aux fondements de l'identité nationale et de l'unité du peuple algérien.


Amine B

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