Chambre d’accusation: Belghit nie fermement ses propos controversés sur l’Amazighité
- cfda47
- il y a 7 heures
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L'affaire de l'historien Mohamed Lamine Belghit a connu un nouveau rebondissement lors de son audience devant la chambre d'accusation du tribunal d'Alger. L'universitaire, poursuivi pour des propos controversés sur l'identité amazighe, a formellement démenti les accusations portées contre lui, affirmant que ses déclarations ont été “sorties de leur contexte”.
Selon son Collectif de défense, Belghit a rejeté en bloc toutes les charges retenues contre lui durant l'enquête judiciaire, rapporte le média Ultra Jazair. Il aurait notamment insisté sur le fait que ses propos concernant l'amazighité avaient été “tronqués” et qu'il s'exprimait uniquement dans une perspective académique, en tant que spécialiste de la question.
“Mon client n'a jamais eu l'intention de porter atteinte à un élément fondamental de l'identité algérienne”, a déclaré l'un de ses avocats à la sortie de l'audience, cité par Ultra Jazair. “Il s'agissait d'une analyse scientifique qui a été malheureusement déformée et présentée de manière partielle.”
L'historien a également nié avoir dénigré la communauté algérienne résidant en France, précisant que ses critiques visaient exclusivement “une catégorie spécifique d'expatriés hostiles aux intérêts de la nation”.
Des propos qui ont mis le feu aux poudres
Pour rappel, c'est lors d'un entretien télévisé diffusé par la chaîne “Sky News Arabia” que l'historien aurait qualifié l'amazighité de “projet sioniste français”, des propos qui ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, déclenchant une vague d'indignation dans plusieurs milieux.
Le parquet a considéré que ces déclarations “portent atteinte à l'une des composantes fondamentales de l'identité algérienne” et constituent “une menace pour l'unité nationale”, ainsi qu'une violation des principes constitutionnels. Des accusations graves qui ont conduit le juge d'instruction du tribunal de Dar El Beida à placer Belghit en détention provisoire.
L'universitaire est poursuivi pour des charges particulièrement lourdes, incluant “acte visant à porter atteinte à l'unité nationale”, “atteinte aux symboles et constantes de la nation”, ainsi que “diffusion de discours haineux et discriminatoires via les moyens de communication modernes”.
A souligner que l’audience devant la chambre d'accusation s'est tenue hier, mais le verdict ne sera rendu que le 21 mai prochain. Deux scénarios se profilent pour Mohamed Lamine Belghit : soit son renvoi devant le tribunal en état de liberté provisoire, soit le maintien de sa détention préventive en attendant la programmation de son procès.
Amine B.
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