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Affaire Boualem Bensaïd : tensions diplomatiques autour d'une expulsion vers l'Algérie

  • cfda47
  • 3 août
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 août

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Le gouvernement français est confronté à une impasse diplomatique dans le cadre de l’expulsion de Boualem Bensaïd, figure centrale des attentats de 1995 à Paris, actuellement en voie de libération conditionnelle. Bien que la Cour d’appel de Paris ait validé sa remise en liberté le 10 juillet 2025, cette décision reste suspendue à un obstacle majeur : le refus de l’Algérie de délivrer un laissez-passer consulaire, document indispensable à son transfert.


Trente ans après les attentats sanglants de 1995, la France se heurte à un obstacle diplomatique majeur dans sa tentative d’expulser Boualem Bensaïd, condamné à perpétuité pour son rôle dans ces attaques. Bien que la Cour d’appel de Paris ait validé sa libération conditionnelle le 10 juillet 2025, celle-ci reste bloquée par le refus de l’Algérie de délivrer le laissez-passer consulaire nécessaire à son transfert.


Un passé judiciaire lourd

Boualem Bensaïd, membre présumé du Groupe islamique armé (GIA), avait été condamné à la prison à perpétuité pour sa participation aux attentats meurtriers de 1995 dans le métro parisien. Ces attaques avaient profondément marqué la société française, conduisant à une réforme du dispositif antiterroriste.


Bensaïd, aujourd’hui âgé de 57 ans, est considéré comme le coordinateur de la vague de six attentats revendiqués par le Groupe islamique armé (GIA), dont celui de la station Saint-Michel du RER B, qui fit 8 morts et 150 blessés. Condamné en 2002, puis en appel en 2003, il purge sa peine depuis près de trois décennies.


Une coopération bloquée

La décision judiciaire prévoit que Bensaïd soit expulsé vers l’Algérie et interdit de séjour en France. Il a même présenté une promesse d’embauche à Alger pour appuyer sa demande. Mais sans laissez-passer consulaire, l’expulsion est impossible, et il reste incarcéré dans le Haut-Rhin.


Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a publiquement exhorté l’Algérie à faire preuve de coopération le 1er août 2025, déclarant :

«La France attend d’Alger qu’elle assume ses responsabilités diplomatiques et judiciaires.»

Mais Alger ne semble pas enclin à accéder à la demande. Cette réticence s’inscrit dans une série de tensions bilatérales persistantes, notamment sur les questions migratoires, les expulsions et les réadmissions de ressortissants algériens. Le silence algérien sur ce dossier est interprété par certains diplomates comme un acte de résistance politique.


Une échéance floue

À ce jour, aucune date n’a été fixée pour l’expulsion. L’administration pénitentiaire, de son côté, garde Bensaïd sous surveillance dans l’attente d’un feu vert consulaire. Les autorités françaises soulignent qu’au-delà du cas individuel, l’enjeu est aussi de réaffirmer le respect des décisions judiciaires et la coopération entre États souverains.



Nadia B

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