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Algérie : L'adhésion tardive à la Convention Apostille, un droit enfin reconnu pour les citoyens

  • cfda47
  • 23 août
  • 2 min de lecture
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Soixante-quatre ans après sa création, l'Algérie rejoint enfin la Convention Apostille. Un retard qui a coûté cher aux citoyens, contraints pendant des décennies à subir un parcours du combattant pour faire reconnaître leurs documents à l'étranger. 


L'Algérie ratifie enfin la Convention de La Haye de 1961. Le décret présidentiel n°25-217, signé le 4 août 2025, permet au pays de rejoindre le système international de reconnaissance des documents publics. Cette adhésion arrive 64 ans après la création de ce traité fondamental. 

Le système apostille transforme la validation des documents officiels. Un simple tampon remplace désormais les procédures de légalisation complexes. Actes d'état civil, diplômes, jugements : tous ces papiers peuvent circuler librement entre les pays signataires. La plupart des nations ont adopté ce mécanisme dès les premières décennies, y voyant un service élémentaire à leurs ressortissants. 


L'absence de ce dispositif a longtemps compliqué la vie des Algériens. Faire reconnaître un document nécessitait un véritable parcours administratif : ministères, consulats, traductions certifiées, frais cumulés. Ces obstacles ont fermé des portes professionnelles, académiques et personnelles. Les Algériens de l'étranger ont payé le prix fort de cette lacune, subissant une inégalité de traitement par rapport aux autres nationalités. 


Sofiane Chaïb qualifie cette adoption d' "étape importante dans le processus d'adhésion de notre pays à cette convention multilatérale". Le secrétaire d'État chargé de la communauté nationale à l'étranger précise que "l'entrée en vigueur de cette convention, après avoir accompli toutes les questions procédurales restantes au cours des prochains mois, permettra de faciliter les services consulaires liés à l'authentification des documents publics destinés à être utilisés hors du territoire national". Mais la réussite de cette réforme dépend de sa mise en pratique. L'apostille doit être disponible partout en Algérie, sans favoritisme géographique. Son prix ne doit pas décourager les demandeurs. Surtout, l'administration ne doit pas créer de nouvelles contraintes qui videront cette avancée de sa substance. 


Pour la diaspora algérienne, cette évolution répare une injustice de longue date. Plusieurs millions de personnes retrouvent un droit que d'autres n'ont jamais perdu. Leurs documents retrouvent une validité immédiate à l'international. Cette reconnaissance administrative traduit une égalité de traitement trop longtemps différée. 



Amine B. 


 
 
 

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