top of page

Vers une régulation des fatwas en Algérie : l’appel d’Azzedine Gaci

  • cfda47
  • 6 sept.
  • 2 min de lecture

ree

Le débat sur la régulation des fatwas religieuses refait surface en Algérie, porté cette fois par une voix franco-algérienne influente : celle d’Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othmane de Villeurbanne (France). Dans une tribune publiée ce matin, il appelle les autorités algériennes à légiférer pour encadrer l’émission des avis religieux, qu’il juge trop souvent anarchiques et sources de confusion sociale.


Un débat s’intensifie autour du désordre des fatwas religieuses. Azzedine Gaci, recteur de la mosquée de Villeurbanne, appelle à une loi pour encadrer leur émission. Il dénonce la prolifération de fatwas anarchiques, souvent diffusées par des influenceurs salafistes sur les réseaux sociaux, qui alimentent la confusion et les tensions sociales.


Des fatwas à portée de clic


Selon Gaci, la prolifération de fatwas diffusées sur les réseaux sociaux par des influenceurs salafistes ou des prédicateurs autoproclamés menace la cohésion nationale. « Une fatwa n’est pas un tweet. Elle engage des vies, des familles, parfois des destins », écrit-il. Il pointe du doigt l’absence de contrôle institutionnel, qui permet à des figures non reconnues par les instances religieuses de s’imposer dans le débat public.


Un vide juridique préoccupant


En Algérie, le Conseil supérieur islamique et le ministère des Affaires religieuses sont censés encadrer les discours religieux. Pourtant, aucune loi ne définit clairement qui peut émettre une fatwa, ni dans quelles conditions. Ce flou juridique ouvre la voie à des interprétations extrêmes, parfois en contradiction avec les principes de l’islam malékite majoritaire dans le pays.


Une loi pour restaurer l’autorité religieuse


Gaci propose la création d’un registre national des muftis agréés, une formation obligatoire en théologie et un organe de validation des fatwas avant leur diffusion. Il suggère également des sanctions contre les prêcheurs qui propagent des avis religieux non conformes à l’éthique islamique ou aux lois de la République.


Une question sensible, un enjeu politique


Ce débat intervient dans un contexte de recomposition religieuse en Algérie, où les autorités cherchent à contenir l’influence des courants salafistes et wahhabites. La régulation des fatwas pourrait devenir un levier pour renforcer l’islam officiel, tout en protégeant les citoyens des dérives sectaires.


Yacine M

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page