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Algérie-France : Des intellectuels interpellent Tebboune et Macron

  • cfda47
  • 18 août
  • 2 min de lecture
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Le blocage intervenu dans les relations algéro-françaises interpellent toutes les couches sociales des deux pays. Cela est particulièrement vrai pour les intellectuels et plus spécialement les binationaux ou les Algériens qui vivent en France. Ainsi, une quarantaine d’intellectuels algériens, français ou binationaux, ont écrit une lettre ouverte aux deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, pour les inviter à dépasser les divisions actuelles. D’emblée, ils expliquent cette initiative parce que la situation des relations entre l’Algérie et la France a atteint un seuil « grave », et qu’ils ont « espoir » que la situation se dénoue. « Gravité, car les relations entre nos deux pays traversent une nouvelle phase de tensions, d’incompréhensions et de crispations. Espoir, car nous restons convaincus qu’une approche politique courageuse et une volonté partagée peuvent ouvrir la voie à une réconciliation durable. », note le courrier rendu public dimanche 17 août.


Parmi les points qui lient les deux pays et qui doivent être un argument de rapprochement et non de division ; la mémoire. « Cette mémoire commune ne peut être ni effacée, ni détournée, ni instrumentalisée à des fins de division. Les séquelles de la colonisation, de la guerre, de l’exil et des discriminations demeurent vives des deux côtés de la Méditerranée. Pourtant, elles ne doivent pas entraver la construction d’un avenir apaisé, fondé sur le respect mutuel et l’intérêt commun », note le texte signé entre autres par le grand sociologue algérien Aissa Kadri, l’historien français Gilles Manceron, l’écrivaine franco-algérienne Myassa Messaoudi, le grand juriste Ahmed Mahiou ou encore l’historien Emmanuel Alcaraz.


Les signataires de la pétition interpellent directement les deux présidents. « Vous avez le pouvoir et le devoir d’ouvrir une voie de sortie de crise : rétablir un dialogue franc, traiter avec courage et honnêteté les questions mémorielles, renforcer les échanges humains, culturels et économiques entre nos deux pays, surtout placer les jeunes au centre des préoccupations et protéger les populations prises dans cet entre-deux sans voie de sortie : souvent blessées, mais toujours dignes », écrivent-ils. Égratignant au passage le ministre français de l’Intérieur qui fait de la relation avec l’Algérie un argument de campagne électorale, les intellectuels rappellent que « l’avenir des relations entre la France et l’Algérie ne peut se réduire à des calculs électoraux ou à des postures diplomatiques éphémères. Il concerne des millions de vies, engage les générations à venir et façonne l’image de nos nations à l’échelle mondiale ».


L’appel n’a toujours pas d’échos. Mais il pourra servir de base à une possible réconciliation entre deux pays qui partagent tant de choses.


E. Wakli

 
 
 

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