Algérie : l’historien Mohamed El-Amine Belghit condamné en appel à la prison ferme
- cfda47
- 7 oct.
- 2 min de lecture

La Cour d’Alger a confirmé, mardi 7 octobre, la condamnation de l’historien et universitaire Mohamed El-Amine Belghit à trois ans de prison ferme, assortis de deux années avec sursis. Le jugement en appel allège partiellement la peine de première instance, tout en confirmant la culpabilité du chercheur pour des propos jugés attentatoires à l’unité nationale.
Les faits remontent au début du mois de mai 2025. Invité sur la chaîne Sky News Arabia, Mohamed Belghit avait tenu des propos liant l’identité amazighe à un prétendu projet “franco-sioniste”. Ces déclarations, largement diffusées sur les réseaux sociaux, avaient provoqué une vive controverse et des réactions indignées, jusque dans le milieu universitaire.
Le parquet avait ouvert une enquête pour “atteinte aux symboles de la nation”, “atteinte à l’unité nationale” et “diffusion de discours de haine”. Arrêté le 3 mai, l’universitaire avait été placé en détention provisoire, mesure confirmée par la chambre d’accusation près la cour d’Alger.
Une peine revue mais confirmée
Lors du procès en première instance, le ministère public avait requis sept ans de prison ferme et 700 000 dinars d’amende, estimant que les propos de l’historien sortaient du cadre du débat académique pour relever du discours de haine.
Le tribunal avait prononcé une peine plus légère, que la défense avait immédiatement contestée. Les avocats de Belghit dénonçaient une procédure “injuste” et “disproportionnée”, invoquant la liberté d’expression et la nature universitaire du débat.
En appel, la cour a confirmé la condamnation, tout en réduisant la durée de la peine à trois ans ferme et deux avec sursis. Selon la défense, un pourvoi en cassation devrait être déposé dans les prochains jours.
La Rédaction
Commentaires