Algérie: le CNADL hausse le ton face aux dérives dans le secteur de l’éducation
- cfda47
- 18 janv.
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Dans un contexte marqué par des tensions croissantes dans le secteur de l’éducation en Algérie, le Conseil National Autonome des Directeurs de Lycées (CNADL), organisation syndicale reconnue par le ministère du Travail, dénonce une série de dérives et d’entraves à son action. Ces tensions trouvent leur origine dans l’annonce, le 26 décembre 2024, d’un projet de loi partiel relatif au statut particulier et au régime indemnitaire du personnel éducatif, jugé incomplet et insatisfaisant par une grande partie des acteurs du secteur.
Face à un dialogue bloqué avec le ministère de l’éducation et à des pratiques jugées arbitraires, le CNADL a exprimé sa ferme opposition aux violations des droits syndicaux et au manque de transparence lors des récentes élections des commissions sociales. Le syndicat accuse les directions de l’éducation d’avoir accédé illégalement aux comptes numériques des directeurs d’établissements scolaires pour manipuler les candidatures et organiser des élections biaisées, dominées par un seul courant syndical.
En réaction à cette situation, le CNADL a annoncé une série de mesures fortes, visant à paralyser certaines opérations administratives et éducatives, Les mesures comprennent le boycott des examens officiels par le refus d’encadrer les examens scolaires nationaux ainsi que les concours professionnels. Blocage administratif, en suspendant l’élaboration des budgets, des comptes financiers et de la gestion matérielle des cantines scolaires. Rejet des tâches liées aux inspections, en refusant d’alimenter les délégations officielles et d’assurer la prise en charge logistique des commissions d’évaluation et de titularisation.
Le CNADL a également décidé de reporter le sit-in initialement prévu à Constantine au 28 janvier 2025, tout en maintenant l’horaire et le lieu, et de participer à une manifestation nationale prévue à Ruisseau (Alger) le 21 janvier 2025.
En parallèle, le syndicat fustige la suspension des rencontres bilatérales programmées avec le ministre de l’Éducation nationale, ainsi que le non-respect des engagements pris lors d’une réunion officielle tenue le 13 janvier 2025.
Dans le communiqué diffusé par son bureau national, le CNADL appelle le ministère de l’éducation nationale à renouer un dialogue sérieux et responsable. Il met en garde contre les conséquences d’un climat de tension prolongé, qui pourrait affecter la stabilité du secteur éducatif et compromettre le droit des élèves à une scolarité normale.
Le syndicat insiste sur la nécessité d’abandonner les manœuvres qu’il qualifie de « contre-productives », en faveur d’une approche plus constructive pour résoudre les problématiques structurelles du secteur.
Avec ces actions, la CNADL entend non seulement défendre les droits de ses membres, mais aussi alerter sur les dangers d’une gestion unilatérale des dossiers sensibles dans l’éducation nationale, et ce, pour garantir un avenir serein au système éducatif algérien.
Tania Aksel



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