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Algérie : le procès de Mira Moknache et quatorze militants renvoyé au 29 janvier

  • cfda47
  • il y a 2 jours
  • 2 min de lecture

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Quinze opposants devaient comparaître ce jeudi devant le tribunal criminel de Dar El Beïda. Leur procès a été reporté de plus d'un mois. Certains passent leur dix-huitième mois derrière les barreaux.  


Nouveau rebondissement dans une affaire qui n'en finit plus. Le procès de quinze militants kabyles, prévu ce jeudi 25 décembre devant le tribunal criminel de Dar El Beïda, a été renvoyé au 29 janvier 2026. Parmi eux, Mira Moknache, Rafik Belayal et Mohand Tahar Achiche, incarcérés depuis juillet 2024 à la prison de Koléa, près d'Alger, voient leur détention provisoire se prolonger pour un dix-huitième mois.  


Les quinze accusés, à savoir Mira Moknache, Rafik Belayal, Khoudir Bouchelaghem, Mohand Tahar Achiche, Salem Bouaza, Lounes Ghougad, Ghiles Benkerrou, Nadir Ferhatene, Mokrane Boudjema, Malek Boudjema, Mustapha Akouche, Yuva Menguellat, Boudjema Ferhatene, Mouloud Menguellat et Mohand Arezki Hidja, devaient enfin être jugés pour “atteinte à l'unité nationale” et “apologie du terrorisme”, des chefs d'inculpation basés sur l'article 87 bis du code pénal algérien. Mais comme à plusieurs reprises depuis leur arrestation, le dossier ne sera pas examiné cette semaine.  


Ce report s'inscrit dans un parcours judiciaire chaotique. L'affaire remonte aux 8 et 10 juillet 2024, lors d'une vague de répression en Kabylie. Mira Moknache, universitaire à Béjaïa et figure du Hirak, est interpellée la première à son domicile d'El-Kseur.


Deux jours plus tard, dans la nuit, un groupe d'amis et militants est surpris par une irruption policière dans une maison à Tichy. Les arrestations s'enchaînent : en tout, une quinzaine de personnes sont embarquées.  


Après plusieurs jours de garde à vue au commissariat central de Béjaïa, les militants sont transférés à Alger pour être présentés devant le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M'hamed, qui traite les affaires de terrorisme. Certains sont placés sous contrôle judiciaire, d'autres, dont Achiche, Moknache et Belayal, sous mandat de dépôt.  


Depuis, le dossier a connu plusieurs reports. Après leur mise en accusation, le procès a été programmé une première fois, puis repoussé à plusieurs reprises avant d'être fixé au 25 décembre 2025. Une date qui n'aura finalement pas été respectée.  


Pour rappel, plusieurs des militants incarcérés ont participé à des grèves de la faim pour protester contre leurs conditions d'incarcération et l'absence de jugement. Ces mouvements, relayés par les médias alternatifs, n'ont pour l'instant rien changé. Selon des listes non exhaustives qui circulent dans les cercles militants, près de 250 personnes seraient actuellement détenues en Algérie pour “délit d'opinion”, beaucoup d'entre elles en attente de procès depuis des mois.  


Amine B.  

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