top of page

Algérie : Silence officiel autour de la Journée internationale des migrants

  • cfda47
  • il y a 23 heures
  • 2 min de lecture

ree

Les autorités algériennes restent silencieuses sur la Journée internationale des migrants, préférant un discours sécuritaire et économique plutôt qu’une reconnaissance des droits humains.


Chaque 18 décembre, la communauté internationale célèbre la Journée internationale des migrants, une occasion de rappeler la contribution essentielle des personnes migrantes aux sociétés et de dénoncer les violations dont elles sont victimes. Pourtant, en Algérie, cette date passe presque inaperçue dans la communication officielle.


Un double discours entre régularisation et expulsions


Le président Abdelmadjid Tebboune a récemment évoqué la possibilité de régulariser certains travailleurs subsahariens sans papiers, employés dans des secteurs en manque de main-d’œuvre. Mais dans le même temps, les autorités poursuivent une politique d’expulsions massives vers le désert nigérien, exposant des milliers de personnes à des conditions inhumaines InfoMigrants. Ce contraste illustre un double discours : ouverture économique d’un côté, répression sécuritaire de l’autre.


Une communication institutionnelle limitée


À l’occasion de la Journée internationale des migrants, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a publié un communiqué saluant l’approche algérienne, centrée sur les « causes profondes » de la migration irrégulière, comme les conflits ou l’instabilité politique dans les pays d’origine .... Mais cette communication reste technique et abstraite, sans mention des expulsions ni des violations documentées par les ONG.


Contrairement à d’autres pays qui profitent de cette journée pour valoriser la contribution des migrants ou annoncer des mesures de protection, Alger choisit de minimiser l’événement. Le message officiel se limite à une rhétorique de stabilité et de retour volontaire, sans reconnaissance des droits fondamentaux des personnes migrantes.


Une invisibilisation des droits humains


Cette absence de communication traduit une volonté politique : éviter d’ouvrir le débat public sur les droits des migrants en Algérie. Les expulsions répétées, les arrestations arbitraires et les discriminations raciales sont dénoncées par les organisations internationales, mais rarement reconnues par les autorités.


En invisibilisant la Journée internationale des migrants, l’État algérien neutralise la dimension symbolique de cette date et empêche toute mobilisation citoyenne autour de la dignité et de la protection des personnes migrantes.


Un silence révélateur


Le silence officiel n’est pas un oubli, mais un choix stratégique. En privilégiant un discours sécuritaire et économique, les autorités algériennes évitent de se confronter à leurs propres pratiques de répression. Ce décalage entre les engagements internationaux et la réalité nationale souligne l’urgence d’une mobilisation des acteurs de la société civile pour rappeler que les migrants, en Algérie comme ailleurs, sont avant tout des sujets de droits.


Nadia B



 
 
 
bottom of page