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Allocation chômage en débat : vers une réforme orientée insertion professionnelle ?

  • cfda47
  • il y a 1 minute
  • 2 min de lecture
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Le débat sur l’allocation chômage versée aux primo-demandeurs d’emploi refait surface, porté cette fois par une proposition controversée de l’ancien sénateur Abdelouahab Benzaim. Publiée sur sa page Facebook, elle suggère de transformer cette aide mensuelle en une prime de stage conditionnée à une activité professionnelle, relançant les discussions sur le rôle de l’État dans la lutte contre le chômage et la valorisation du travail.


Il suggère de transformer cette aide mensuelle — actuellement fixée à 15.000 dinars — en prime de stage temporaire de 20.000 dinars, conditionnée à 5 heures de travail par jour dans les secteurs public ou privé. L’objectif : favoriser l’insertion professionnelle, lutter contre la fraude, et répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs.


De l’allocation à la prime de stage

Actuellement fixée à 15.000 dinars par mois, l’allocation chômage est versée aux jeunes primo-demandeurs d’emploi inscrits à l’ANEM. Benzaim propose de la remplacer par une prime de 20.000 dinars, à condition que le bénéficiaire effectue 5 heures de travail par jour dans une entreprise publique ou privée. Selon lui, cette mesure permettrait de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, de réduire la fraude liée aux inscriptions fictives et de répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs.


Une proposition qui divise

La proposition intervient dans un contexte marqué par une augmentation du chômage des jeunes diplômés, des difficultés de recrutement dans les secteurs de l’agriculture, du bâtiment et de la santé et une crise de confiance entre les institutions et les demandeurs d’emploi.


Si certains saluent une approche plus dynamique de l’aide sociale, d’autres dénoncent une précarisation déguisée du travail. Les critiques pointent le risque d’exploitation des jeunes sans contrat ni protection sociale, l’absence de garantie d’embauche après le stage et la confusion entre aide sociale et travail salarié.


Des voix syndicales et associatives appellent à un débat national sur les politiques d’emploi, estimant que la réforme ne doit pas se faire au détriment des droits fondamentaux des chômeurs. Le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement, mais plusieurs experts appellent à une réforme globale du dispositif, incluant formation, accompagnement et incitations à l’embauche.


Vers une nouvelle vision de l’insertion ?

Au-delà de la polémique, cette proposition soulève une question centrale : comment concilier dignité sociale et exigence économique ? Faut-il conditionner l’aide à une activité ? Ou renforcer les mécanismes d’accompagnement sans imposer une logique de travail gratuit ?.


Le débat est ouvert, et il touche au cœur des enjeux de justice sociale, de jeunesse et de transformation du modèle économique algérien.


Yacine M

 
 
 

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