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Boualem Sansal livre ses premiers mots après sa libération

  • cfda47
  • il y a 3 minutes
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À peine libéré après un an de détention en Algérie, l’écrivain Boualem Sansal a choisi de parler. Ses premiers mots, confiés à son ami Kamel Daoud, résonnent comme un manifeste de résistance : «Je ne vais pas être détruit par une petite année de prison ».


Boualem Sansal, affaibli mais debout, refuse d’être réduit au silence. Ses premiers mots après la prison sont ceux d’un écrivain qui, à 81 ans.


«Je ne vais pas être détruit par une petite année de prison.» C’est par ces mots que Boualem Sansal, libéré le 12 novembre après un an de détention en Algérie, a choisi de s’adresser au monde.


Depuis Berlin, où il reçoit des soins, l’écrivain de 81 ans a confié à son ami Kamel Daoud qu’il se sentait «plutôt bien, costaud» malgré l’épreuve.


Arrêté en novembre 2024 et condamné en juillet 2025 à cinq ans de prison pour «atteinte à l’unité nationale», il a finalement bénéficié d’une grâce présidentielle obtenue grâce à l’intervention de l’Allemagne.


Affaibli par la maladie mais animé d’une énergie intacte, Sansal refuse de se laisser réduire au silence. «Bonjour la France, Boualem revient. On va gagner !» a-t-il lancé, comme un défi au régime qui l’a emprisonné.


Ses mots résonnent au-delà de sa personne : ils incarnent la persistance d’une voix libre dans un pays où la critique est souvent muselée. Sa détention avait suscité une vague de solidarité internationale, mobilisant écrivains, ONG et diplomates, et sa libération illustre la force de cette pression collective.


À travers ses déclarations, Boualem Sansal rappelle que la prison n’a pas entamé sa volonté de poursuivre son combat intellectuel et politique.


Sa sortie marque un moment symbolique pour la liberté d’expression en Algérie et souligne l’importance des soutiens extérieurs dans la protection des voix dissidentes. À 81 ans, il entend continuer à écrire, à parler et à incarner cette mémoire critique qui relie l’histoire algérienne à la lutte universelle pour la dignité et la justice.


La libération de Boualem Sansal ne doit pas masquer la réalité plus vaste : l’Algérie est devenue une prison à ciel ouvert.


Derrière les murs officiels des établissements pénitentiaires, c’est l’ensemble de la société qui se retrouve enfermée dans la peur, la censure et la surveillance.


La liberté d’expression, jadis conquise au prix du sang et de l’indépendance, est désormais réduite à un luxe réservé à ceux qui osent braver l’interdit. Les écrivains, journalistes, militants et citoyens ordinaires savent que chaque mot peut leur coûter la liberté.


Dans ce pays où l’on enferme les voix dissidentes, la sortie de Boualem Sansal rappelle que la résistance intellectuelle demeure possible, mais qu’elle se paie cher.


L’Algérie vit sous le signe de la répression, et il appartient aux consciences libres, à l’intérieur comme à l’extérieur, de refuser que le silence devienne la norme.


La rédaction

 
 
 

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