Cambriolage à Alger : Quand un détenu en permission orchestre un vol à 1,2 milliard de centimes
- cfda47
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Une affaire digne d’un scénario de polar vient de secouer la capitale algérienne. Un détenu en permission exceptionnelle a profité de sa liberté temporaire pour organiser un cambriolage d’une ampleur rare, ciblant le domicile d’une ressortissante algérienne établie en France. Le préjudice est estimé à plus de 1,2 milliard de centimes, mêlant objets de luxe, souvenirs familiaux et biens écoulés au marché noir.
Cette affaire de cambriolage, impliquant un détenu en permission, a été révélée le 14 septembre 2025. Elle concerne le vol de biens d'une valeur estimée à 1,2 milliard de centimes, perpétré dans le domicile d’une ressortissante algérienne résidant en France, alors qu’elle séjournait à Alger avec son fils.
Une cible bien choisie
La victime, venue passer quelques jours à Alger avec son fils, avait laissé son domicile inoccupé. C’est dans ce laps de temps que les trois malfaiteurs ont agi, pénétrant dans la maison et emportant une série d’objets précieux : montres de collection, épées anciennes, robes de soirée, et même une voiture conservée en mémoire du père décédé en 2013. Ce dernier détail confère à l’affaire une dimension profondément intime, où le vol dépasse la simple valeur marchande.
L’un des auteurs principaux est un détenu bénéficiant d’une permission de dix jours, censée lui permettre de renouer avec sa famille. Au lieu de cela, il a mis à profit cette parenthèse pour planifier et exécuter le cambriolage, démontrant une organisation méthodique et une connaissance précise des lieux et des habitudes de la victime.
Les biens volés ont été rapidement écoulés dans les circuits informels, notamment au souk Dlala, réputé pour abriter des objets de provenance douteuse. Cette revente rapide témoigne d’un réseau bien rodé, capable de blanchir des objets de valeur sans éveiller les soupçons.
Verdict au tribunal de Chéraga
Le procès, tenu le 14 septembre 2025, a abouti à des condamnations fermes. Deux accusés ont écopé de 6 ans de prison ferme et d’une amende d’un million de dinars chacun. Le troisième complice, actuellement en fuite, a été jugé par contumace et condamné à 10 ans de prison ferme.
Au-delà du fait divers, cette affaire soulève plusieurs questions :
Comment un détenu en permission a-t-il pu agir avec autant de liberté et de moyens ?
Quelles garanties encadrent les permissions pénitentiaires en Algérie ?
Le marché noir bénéficie-t-il d’une impunité tacite dans certaines zones ?
Pour la victime, le choc est double : la perte matérielle et l’atteinte à une mémoire familiale précieuse. Ce cambriolage rappelle que derrière les chiffres se cachent des histoires humaines, des deuils, des héritages, et des blessures invisibles.
Nadia B
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