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Christophe Gleizes, prisonnier en Algérie : la justice littéraire répond à l’injustice politique

  • cfda47
  • 3 août
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 août

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Dans un geste audacieux et profondément symbolique, la ville de Biot a nommé le journaliste emprisonné Christophe Gleizes membre du jury de son prix littéraire annuel. Ce choix, hautement politique et culturel, transforme une initiative locale en acte de résistance contre la répression de la liberté de la presse.


L’affaire Christophe Gleizes est devenue un symbole de la liberté de la presse mise à l’épreuve dans un contexte diplomatique tendu.


La ville de Biot (Alpes-Maritimes) l’a nommé symboliquement membre du jury de son prix littéraire annuel. Les ouvrages en compétition ont été envoyés à la prison de Tizi Ouzou, où il est détenu.


L’arrestation et la condamnation du journaliste français par les autorités algériennes suscitent une vague d’indignation des deux côtés de la Méditerranée. Accusé d’« apologie du terrorisme » alors qu’il enquêtait sur les coulisses du football kabyle, Gleizes incarne aujourd’hui le bras de fer entre journalisme indépendant et pouvoir politique.


Une nomination au-delà des murs

Incarcéré à Tizi Ouzou (Algérie) pour « apologie du terrorisme » dans un contexte journalistique tendu, Gleizes a reçu les ouvrages en compétition dans sa cellule de 10 m². Malgré les murs, il est invité à juger les textes en lice, comme tout autre juré, grâce à l’intervention coordonnée de l’équipe du prix.


« C’est une manière de dire que l’intellect et la pensée critique ne connaissent pas de frontières, ni de barreaux », déclare l’organisateur du prix littéraire.


Quand la culture devient réponse

En France, la ville de Biot a choisi de répondre par la culture. Elle a nommé Gleizes juré symbolique de son prix littéraire annuel.


Cette initiative, saluée par le monde littéraire, vise à rappeler que « même emprisonné, un esprit libre continue de lire, réfléchir et juger ».


Cette nomination n’est pas qu’un simple hommage : c’est une prise de position. Elle réaffirme que l’écriture, le savoir et l’engagement restent des armes pacifiques face aux dérives autoritaires. Le geste rappelle à chacun que le journalisme, comme la littérature, éclaire les zones d’ombre de nos sociétés.


Des relations franco-algériennes sous tension

La condamnation de Gleizes intervient dans un climat diplomatique délicat entre Paris et Alger, marqué par des désaccords sur la migration, la mémoire coloniale et les libertés individuelles.


Le Quai d’Orsay a exprimé ses « profonds regrets » et demandé des clarifications. Pour l’heure, Alger reste silencieux, déterminé à maintenir sa posture souveraine.


Yacine M

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