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Christophe Gleizes : un journaliste derrière les barreaux, un procès pour la liberté

  • cfda47
  • il y a 19 heures
  • 2 min de lecture

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Tizi-Ouzou, Algérie – 3 décembre 2025. Ce jour-là, le tribunal criminel de Tizi-Ouzou accueillera le procès en appel de Christophe Gleizes, journaliste français incarcéré depuis plus d’un an pour des faits liés à son activité professionnelle. Une affaire qui suscite une vive émotion dans les milieux de la presse, de la diplomatie et des droits humains.


Une condamnation qui inquiète


Christophe Gleizes, 36 ans, est connu pour ses reportages incisifs sur le football africain, les luttes identitaires et les marges oubliées du sport. Collaborateur de So Foot et Society, il s’est rendu en Kabylie en mai 2024 pour enquêter sur l’histoire de la JS Kabylie, club emblématique de la région. C’est dans ce cadre qu’il aurait rencontré un dirigeant affilié au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par l’État algérien.


Le 30 juin 2025, après treize mois de contrôle judiciaire, Gleizes est condamné à sept ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications de propagande ». Une décision jugée « démesurée » par ses soutiens, qui dénoncent une criminalisation de l’activité journalistique.


Le procès en appel : un enjeu de principe


Le procès en appel, prévu le 3 décembre, est perçu comme une opportunité de rétablir la justice. Son avocat, Me Amirouche Bakouri, plaide pour une requalification des faits et rappelle que Gleizes n’a fait que son métier : documenter, interroger, comprendre.


« Ce n’est pas un militant, c’est un journaliste. Il n’a ni appelé à la violence ni soutenu une organisation armée. Il a enquêté sur un club de football, dans une région où l’histoire est complexe », affirme-t-il.


Une mobilisation internationale


En France, plusieurs sénateurs ont interpellé le gouvernement. Reporters sans frontières (RSF) exige sa libération immédiate. Des journalistes, des lecteurs, des militants se mobilisent pour rappeler que Gleizes est aujourd’hui le seul journaliste français emprisonné à l’étranger.


Des tribunes circulent, des campagnes s’organisent. Le hashtag #FreeGleizes s’impose comme un cri de ralliement pour celles et ceux qui refusent que l’investigation devienne un délit.


Une affaire qui dépasse le sport


Au-delà du cas individuel, l’affaire Gleizes interroge : peut-on encore enquêter librement sur les mémoires collectives, les identités régionales, les tensions politiques ? Le football, souvent miroir des sociétés, devient ici le théâtre d’un affrontement entre liberté d’informer et répression étatique.


Le 3 décembre, à Tizi-Ouzou, ce n’est pas seulement le sort d’un homme qui se joue. C’est celui du journalisme libre, de la mémoire vivante, et du droit de raconter.


Yacine M

 
 
 

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