Cinquième anniversaire du Hirak: Hommage à Mohamed Tadjadit
- cfda47
- 21 févr. 2024
- 2 min de lecture

Ce vingt-deux février 2024 c’est le cinquième anniversaire du Hirak, cette révolution algérienne pacifique et joyeuse qui a ébranlé l’un des régimes les plus archaïques et autoritaires seulement avec le sourire et les fleurs.
Dans la lumière éclatante d'une matinée de février 2019, vibrante de joie, filles et garçons s'étaient rassemblés en nombre pour s'élever contre l'injustice et la stagnation. Autrefois, ils avaient résonné des paroles de "La casa d'El Mouradia" dans les stades, bravant l'autorité en place.
Le 22 février, ils avaient exigé le départ du pouvoir en place du palais présidentiel. Leurs voix s'élevaient en chants, leurs pas résonnaient en une marche déterminée, leurs visages s'illuminaient de sourires. Le monde les contemplait avec admiration. Quelle révolution magnifique, quelle jeunesse inspirante que celle du 22 février !
Et au milieu d'eux, une étoile s'était levée : Mohamed Tadjadit. La révolution l'avait enfanté et, lui, il avait transformé le Hirak en mélodie. Cinq années plus tard, Mohamed demeure debout, inébranlable. Son poème n'était pas achevé, sa plume continuait de danser. Il offre toujours sa voix au Hirak depuis sa cellule à El Harrach.
Traduction du poème Mohamed Tadjadit de l’arabe darija 2020: « Dites-lui »
Dites-lui qu'ici, la justice est absente
Mais que le peuple a la parole souveraine
Ils n'ont pas voulu voir en face notre fierté
Notre pays n'est pas une marchandise à brader
Au colonialisme, nous avons opposé notre refus
Et celui qui se soumet finit par se rebeller
Dites-lui que nos femmes sont libres et dignes
Et que nous sommes des hommes, fiers de notre origine
Nous ne laisserons pas cette terre se flétrir
Aux mains des ignorants qui veulent la détruire
Qu'il fasse ce qu'il veut, qu'il nous enferme ou nous tue
Nous aurons la liberté, c'est notre dû
Eux, ils règnent encore, mais nous leur tenons tête
Nous leur crachons la vérité, sans peur ni retraite
Pour avancer, nous serons civils et solidaires
Nous la construirons ensemble, cette terre
Ce sont les paroles de Mohamed Tadjadit
De sa cellule d'El Harrach, il nous dit
O ! Mon frère, tes paroles sont gravées
Que Dieu libère tous les prisonniers
Ceux qui portent la parole de la justice.
Yacine M



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