top of page

Commerce international : Dépendance inquiétante aux importations

  • cfda47
  • il y a 2 heures
  • 2 min de lecture
ree

Dans son rapport sur la dépendance aux importations, la Cnuced, la conférence des Nations-Unies pour le commerce et le développement, cet organisme des Nations-Unies, basé à Genève (Suisse) a révélé que l’Algérie avait importé, entre 2021 et 2023, l’équivalent de 9,9 milliards de dollars américains en produits alimentaires, devant l’Egypte qui a importé l’équivalent de 16 milliards de dollars durant la même période. Mais rapportés à la proportion de la population, ces chiffres placent l’Algérie en réalité en première position sur le plan africain. Car, l’Egypte compte une population de 105 millions d’habitants alors que l’Algérie compte plus de 47 millions de citoyens.


Cela prouve en effet que l’Algérie importe toujours beaucoup de produits alimentaires. Il est vrai que dans des secteurs comme les fruits et légumes, le plus grand pays d’Afrique en superficie n’importe plus que les semences, dans d’autres filières, notamment les viandes rouges et le lait en plus de blé tendre, nécessaire à la production de la farine, le pays est dépendant des achats de l’extérieur. Et cela n’a pas vraiment changé ces derniers temps.


La Cnuced estime plus globalement que le commerce international peut aider à lutter contre la famine et la malnutrition dans le monde. Cela constitue cependant une vulnérabilité pour les pays importateurs, notamment africains, qui doivent faire face à des imprévus, parmi lesquels une hausse des prix et d’autres aléas comme les guerres qui peuvent ainsi réduire les possibilités d’importation des produits alimentaires, notamment les céréales qui sont indispensables à l’alimentation humaine. C’est pourquoi, il est urgent, selon l’organisme onusien, d’investir massivement dans l’agriculture locale, de renforcer les filières agroalimentaires nationales et de diversifier les économies.


L’objectif est d’atteindre une autonomie alimentaire durable, de réduire la vulnérabilité face aux marchés internationaux et de garantir la sécurité alimentaire des populations. Car en cas de crise — pénurie, pandémie, conflit —, ce sont des millions de personnes qui pourraient se retrouver en situation critique.


Sur un autre plan, le même document de la Cnuced confirme en effet que l’économie algérienne dépend à plus de 98% de l’exportation des hydrocarbures. Cela prouve en effet que malgré une hausse sensible des exportations hors hydrocarbures ces dernières années, la proportion des ventes du pétrole et du gaz demeurent prégnantes et rien n’indique que cela va changer dans les tous prochains mois voire des années.


Essaïd Wakli

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page