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Crise diplomatique : Les liens algéro-français à nouveau refroidis

  • cfda47
  • il y a 1 jour
  • 2 min de lecture

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Après seulement quelques jours d’accalmie et alors que les signaux d’une reprise des relations bilatérales étaient au vert, les hostilités ont recommencé de plus belle. Dans leur édition de lundi 08 décembre, au moins trois quotidiens algériens sont passés à l’offensive. Ils se sont attaqués de manière inattendue à la France qualifiée par les quotidiens Le Soir d’Algérie et El-Khabar d’hypocrite et par El-Moudjahid de paradis des oligarques.

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Dans un article au vitriol, publié par El Khabar et le Soir d’Algérie, la France est décrite comme un régime « hypocrite » qui dénonce la condamnation en Algérie du journaliste Christophe Gleizes, alors qu’elle « a condamné » des défenseurs de la Palestine. Quand il s’agit d’Algériens, on arrête, on harcèle, on condamne. « Voilà ce que vaux la liberté d’expression et la justice en France. Quand il s’agit de soutenir Gaza, on sanctionne, on bâillonne, on muselle. L’affaire Youcef Atal en est l’illustration la plus répugnante : six mois de prison avec sursis pour un simple commentaire sur les réseaux sociaux dénonçant un génocide. Voilà ce que vaut la liberté d’expression en France : une vitrine crevée, un slogan délavé, un mensonge d’État », note le texte, envoyé par les autorités algériennes.

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Dans un autre article publié en Une du journal gouvernemental El-Moudjahid, les autorités reprochent à la France de « dorloter les oligarques ». « (…) durant toute la crise qu’ont connue les relations entre les deux pays, ces deux dernières années, le dossier de l’argent des oligarques et de leur expulsion n’a jamais été évoqué (…) », note le commentaire signé par son directeur de la Publication, Brahim Takherboubte. « Jusqu’à quand la France continuera-t-elle à offrir gîte et confort à ceux que bien des Algériens considèrent comme des fugitifs de luxe ? », interpelle le journal qui s’adresse ainsi directement aux autorités françaises. L’article a été repris par les autres médias officiels.


Ces deux articles vont au moins mettre un coup de frein dans les discussions en cours pour la relance des relations entre l’Algérie et la France. Ils expriment les exigences algériennes qui sont liées à l’expulsion des Algériens recherchés par la justice algérienne et qui se trouvent en France, l’arrêt du processus de « proclamation de l’indépendance de la Kabylie » lancé par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et la libération de l’agent consulaire algérien détenu provisoirement en France pour des soupçons de participation à une tentative de kidnapping contre un l’activiste algérien Amir DZ réfugié en France et considéré par la justice algérienne comme « terroriste ».


Cette nouvelle donne parasite les contacts en cours pour la relance des relations bilatérales. Le ministre français de l’Intérieur, Laurent Nunez s’apprête pourtant à visiter l’Algérie pour mettre fin à la crise qui dure depuis 18 mois entre les deux pays. Mais visiblement, le réchauffement n’est pas pour demain.


Essaïd Wakli


 
 
 

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