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Des interrogations sur l’absence du président Tebboune

  • cfda47
  • il y a 1 jour
  • 2 min de lecture
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Une année après sa réélection pour un second mandat présidentiel, Abdelmadjid Tebboune est à nouveau au cœur de la polémique. Son absence de l’activité publique remet au-devant de la scène une interminable question relative à son état de santé et à sa capacité à présider aux destinées d’un pays aussi grand géographiquement et aux multiples problèmes comme l’Algérie. Cela rappelle également aux Algériens de vieux et douloureux souvenirs des années de Abdelaziz Bouteflika.


Tout a commencé avec le drame de la chute d’un bus le vendredi 15 août dans l’Oued El-Harrach. Dès l’annonce de l’accident et ses conséquences, des officiels se sont précipités sur les lieux et ont lancé des annonces parfois hasardeuses et populistes, comme l’octroi d’une somme de 1 million de dinars pour chaque victime. Mais ce qui a attiré l’attention des observateurs est sans doute l’omniprésence du nom du chef de l’Etat dans la bouche des officiels. Pour beaucoup, le zèle employé dans l’évocation de Abdelmadjid Tebboune, qui « suivait tout à la minute » selon le ministre de l’Intérieur, cachait en réalité une vérité : le chef de l’Etat était absent.


Dès lors, les rumeurs ont commencé à être diffusées. D’abord dans l’émigration où des journalistes exilés, Mohamed Sifaoui et Abdou Semmar, ont tour à tour annoncé que Abdelmadjid Tebboune, 80 ans, était en Allemagne après un séjour de vacances dans la résidence d’Etat de Bousfer, à Oran. Certaines sources ont même évoqué la possibilité que le chef de l’Etat ait été victime d’un malaise dont on ne connaît pas vraiment la nature. A partir de là, les langues se sont déliées et des questions claires sont désormais posées : où est passé le chef de l’Etat, dont la dernière apparition remonte au 4 août ?


Prendre quelques jours de vacances est un droit pour tout citoyen, y compris le premier d’entre eux, les Algériens ont le droit de savoir où est le président de la République. Personnage central dans le système politique algérien, c’est vers lui que tous les regards se tournent lorsque quelque-chose ne va pas bien dans le pays. Or, lors de la colère née suite au renversement du bus à Oued-El-Harrach, le chef de l’Etat n’était pas là. Puis, le traditionnel discours envoyé aux Algériens à l’occasion de la commémoration des « la journée du chahid » le 20 août, a été laconique et quasiment vide ; il ne portait aucun message politique. Cela a donc enflé la rumeur sur la possible absence du chef de l’Etat pour des raisons de santé, rappelant ainsi les épisodes où l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, était absent du pays et surtout les polémiques qui ont suivi ses hospitalisations répétées.


Si ces rumeurs sont lancées, c’est parce que les services de la présidence de la République n’ont pas jugé utile de communiquer. Annoncer que le chef de l’Etat était en vacances -ou malade- est la moindre des choses. Ça aurait le mérite d’éviter des interprétations et des rumeurs. Mais l’opacité fait partie des marqueurs du régime algérien depuis l’indépendance. Et la situation n’a pas changé sous l’actuel locataire d’El-Mouradia.


Essaïd Wakli

 
 
 

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