Drame d’El-Harrach : Quatre mandats de dépôts !
- cfda47
- 19 août
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Quatre jours après le drame de la chute du bus dans l’Oued El-Harrache ayant provoqué la mort de 18 personnes, le Procureur de la République près le tribunal de Dar-El-Beïda (Alger) a déjà établi les responsabilités. Dans un communiqué rendu public l’après-midi de mardi 19 août, il a annoncé que le chauffeur, le receveur, le propriétaire et le responsable du contrôle technique sont officiellement accusés d’avoir entraîné la mort de 18 personnes innocentes. Ils sont tous mis sous mandat de dépôt.
Selon le représentant du parquet, le bus, de marque Esuzu, immatriculé en 2004, présentait plusieurs pannes, dont des défaillances dans le système de direction (la cause directe du drame) et du système de freinage, notamment les freins de service (frein à mains) qui ne fonctionnaient même pas ! Pourtant, poursuit le document de la Justice, le bus était passé par les services du contrôle technique comme l’exige la loi. Sauf que le contrôleur technique n’a rien mentionné dans son rapport comme cela doit être le cas !
Cette affaire montre encore une fois qu’au-delà de l’incurie politique, la participation des citoyens à la lutte contre certains phénomènes est nécessaire. Car, à regarder l’état dans lequel se trouvent certains bus, il est évident que la responsabilité des agents du contrôle technique sont engagées : alors qu’ils se montrent souvent « stricts » lorsqu’il s’agit d’un véhicule d’un citoyen ordinaire en mentionnant de petites défaillances (l’absence de numéro de châssis, une lampe qui ne marche pas, un petit souci de pollution…), ils laissent partir des bus de transport de voyageurs qui ressemblent plus à une tôle mobile qu’à un véhicule.
Ce premier constat va servir de leçon aux autres transporteurs. Mais cela ne doit pas être un argument pour expurger les politiques de leur responsabilité. Car, ce drame d’El-Harrach n’est en vrai qu’un arbre qui cache la forêt !
E Wakli



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