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Désaccords Palestiniens: l’«Accord d’Alger» vole en éclats

  • cfda47
  • 19 mars 2024
  • 2 min de lecture

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Dans le contexte où Israël diffère indéfiniment toute idée d’élections suite au conflit, le président Palestinien Mahmoud Abbas, poussé par les États-Unis à engager des réformes et à redynamiser l’Autorité palestinienne, a enjoint le 14 mars à Mohammad Mustafa, son conseiller de confiance, de former un nouveau cabinet gouvernemental à Ramallah, sans la participation des autres factions palestiniennes. Ce dernier, un économiste estimé quoique manquant de charisme, doit assembler une équipe d’experts pour préparer l’après-guerre à Gaza.


La réaction du Hamas à cette décision ne s’est pas fait attendre, critiquant une démarche qui va à l’encontre des aspirations du peuple palestinien. Un communiqué conjoint, daté du 15 mars et signé avec le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine de tendance marxiste, et le démocrate Mustafa Barghouti, dénonce l’établissement d’un gouvernement sans un accord national comme facteur d’intensification des clivages au sein de la Palestine. Ainsi, le Hamas se trouve marginalisé et privé de toute influence dans ce processus.


A son tour, le Fatah a rapidement réagi par voie de communiqué, diffusé vendredi soir, pointant du doigt le Hamas comme responsable de la réoccupation israélienne de Gaza. Le mouvement accuse le Hamas d’avoir déclenché les hostilités du 7 octobre, entrainant une tragédie, qualifiée de ‘nakba’, surpassant en horreur et en cruauté celle de 1948, faisant allusion à l’exode forcé d’environ 760 000 Palestiniens lors de la fondation de l’État d’Israël.


Or, Il n’y a pas si longtemps, une réconciliation historique a eu lieu entre les factions palestiniennes en Algérie, sous l’égide du président Tebboune, avec la signature solennelle de « L’accord d’Alger ».


Le 22 octobre 2022, l’APS (Agence de presse et de services) a couvert l’événement, notant un consensus inédit parmi les factions lors de la conférence tenue en Algérie, initiée par le président Abdelmadjid Tebboune, où régnaient harmonie, interactions constructives et accord.


Les participants ont loué l’Algérie pour avoir parrainé cette initiative louable, suivie attentivement pendant un an, et ont remercié le pays ainsi que le Président Tebboune pour leur rôle central dans l’unification des Palestiniens. Cette reconnaissance a été particulièrement soulignée avant le Sommet arabe d’Alger, prévu pour début novembre, qui vise à réaffirmer l’importance primordiale de la question palestinienne.


Tel un mirage dissipé par les vents du désert, l’Accord d’Alger s’est désintégré, emportant avec lui les fanfares de ses promesses, les chimères d’unité et les alliances éphémères.


Car, le problème palestinien n'a pas été suffisamment abordé en mettant l'accent sur le manque de démocratie et de transparence de l'autorité palestinienne et de son président indéboulonnable, Mahmoud Abbas, qui reste au pouvoir depuis onze ans, comme la plupart des dirigeants arabes.


Yacine M


 
 
 

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