Fin de l’instruction dans l’affaire Blamm : le dénouement se rapproche-t-il enfin pour le journaliste ?
- cfda47
- il y a 4 jours
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 jours

L’évolution était attendue depuis des semaines. Le juge d’instruction chargé du dossier d’Abdelwakil Blamm a finalisé l’enquête et ordonné la transmission de toutes les pièces au procureur général. C’est ce qu’a rapporté ce lundi l’un de ses avocats, Me Abderahmane Salah sur sa page Facebook, espérant que ce tournant "débouche sur la libération" du journaliste.
Ce nouvel épisode judiciaire permet aussi de remettre en lumière les conditions exactes de l’arrestation de Blamm. Le 5 janvier 2025, le tribunal de Chéraga avait officiellement annoncé sa mise en détention provisoire. Dans son communiqué, le parquet expliquait avoir été saisi après des informations remontées par les services territoriaux des enquêtes judiciaires, dépendant de la Direction générale de la sécurité intérieure. Selon ces services, Blamm aurait publié des “fausses informations tendancieuses” sur sa page Facebook, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire puis à son arrestation.
Le parquet détaillait également les résultats de l’exploitation de son téléphone, affirmant que le journaliste avait “effectué plusieurs communications et échanges avec certains terroristes se trouvant en dehors du territoire national”. C’est sur cette base que Blamm a été présenté, le 5 janvier, devant le procureur de Chéraga et poursuivi pour “participation à une organisation terroriste en ayant connaissance de ses objectifs” ainsi que pour “diffusion de fausses informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre publics et à l’intégrité nationale”. Ces poursuites s’appuient sur plusieurs articles du code pénal.
Après son audition, le journaliste a été placé sous mandat de dépôt. Le même jour, son avocat avait confirmé la mesure dans un post sur Facebook, indiquant avoir saisi le parquet au sujet de ce qu’il a qualifié de “disparition forcée”. Selon Me Badi, son client aurait en réalité été arrêté le 29 décembre 2024 à Alger, soit plusieurs jours avant l’annonce officielle de sa présentation devant le parquet.
Aujourd’hui, la clôture de l’instruction change la configuration du dossier. Elle marque la fin d’une phase durant laquelle les enquêteurs et le juge ont réuni tous les éléments, y compris techniques, susceptibles d’étayer, ou d’affaiblir, les charges. Pour les proches du journaliste, cette étape pourrait ouvrir la voie à une décision plus apaisée, d’autant que les accusations initiales ont suscité de nombreuses interrogations au fil des mois.
Amine B.



Commentaires