France-Algérie : Chute de 30% du nombre de visas attribués aux Algériens
- cfda47
- 6 août
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Dans une lettre envoyée à son Premier ministre, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a indiqué que « par le fait » de mesures prises par les autorités algériennes portant sur des restrictions d’attribution de visas pour des diplomates français, le nombre de visas attribués aux Algériens a « chuté automatiquement de 30% » durant les 7 premiers mois de l’année en cours. Il met un doigt sur le nombre insuffisant de fonctionnaires consulaires employés par les consulats français en Algérie à cause du refus d’Alger d’attribuer des visas à de nouveaux fonctionnaires français en réponse à des mesures françaises portant sur des mesures de rétorsions contre des ressortissants algériens détenteurs de passeports diplomatiques et de passeports de service. « Les mesures d’entrave que les autorités algériennes ont prises à son égard ont pour effet automatique, d’ores et déjà, une baisse de 30% de la délivrance des visas, compte tenu du manque d’effectifs consulaires autorisés à rejoindre nos services des visas en Algérie et de la moindre capacité à traiter la demande qui en découle », a écrit le chef de l’Etat français dans son courrier.
S’il ne demande pas pour l’instant la réduction du nombre de visas attribués aux ressortissants algériens, le chef de l’Etat français a demandé de revoir l’attribution de visas de longue durée aux Algériens. « Je vous invite (…) à activer les dispositions que nous avons élaborées en janvier 2024 dans le cadre de la loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration (CIAI). Son article 47, dont j’ai souhaité l’aboutissement, a créé un levier visa réadmission (LVR) national qui permet de refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs. Je souhaite que ces dispositions soient mises en œuvre immédiatement et que cela soit notifié aux autorités algériennes. », suggère également le président français à son gouvernement.
Ces demandes du chef de l’Etat français s’ajoutent à celle de la suspension de l’exemption des ressortissants algériens détenteurs de passeports diplomatiques et de services. Plus que cela, il demande à ce que la France demande à d’autres pays de l’espace Schengen d’empêcher les ressortissants algériens détenteurs de passeports diplomatiques d’entrer sur leur territoire. Un appel qui ne sera pas forcément suivi par des pays comme l’Italie avec lequel l’Algérie entretient des relations économiques excellentes.
Ces nouveaux développements risquent d’aggraver davantage les relations entre l’Algérie et la France, déjà exécrables au moins depuis avril dernier. Nous sommes carrément au bord de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Surtout que cette décision d’Emmanuel Macron va certainement susciter une réaction de la part des autorités algériennes.
E. Wakli



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