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Fuite du général Haddad : une onde de choc au sommet de l’État

  • cfda47
  • 21 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 sept.

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Le général Abdelkader Haddad, ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), aurait quitté clandestinement le territoire algérien par voie maritime, selon des sources concordantes. Cette fuite spectaculaire intervient après plusieurs mois d’enquête judiciaire et de mise à l’écart progressive de l’appareil sécuritaire.


Le général-major Abdelkader Haddad, surnommé Nacer El Djinn, a dirigé la DGSI de juillet 2024 à mai 2025. Proche du président Abdelmadjid Tebboune, il avait joué un rôle clé dans la réélection de ce dernier en septembre 2024. Ancien baroudeur des années 1990, il incarnait une ligne dure du renseignement.


Mais dès le printemps 2025, il est limogé, remplacé par le général Aït Ouarabi, puis arrêté et transféré de la prison militaire de Blida à celle de Béchar, avant d’être assigné à résidence dans une villa sécurisée à Dely-Ibrahim.



Une sortie discrète, mais lourde de symboles

Le 18 septembre 2025, Haddad parvient à fuir par la Méditerranée, probablement à bord d’une patera en direction de l’Espagne. Il aurait été accompagné par plusieurs officiers, et disposerait de biens et de papiers de résidence en règle en Espagne.


Cette fuite, qualifiée d’« onde de choc » par les services de sécurité, a déclenché un quadrillage massif d’Alger et de ses environs (barrages, fouilles, survols d’hélicoptères), ainsi qu’une réunion d’urgence du Haut Conseil de sécurité, sans communication officielle sur son contenu.


Le général Haddad, longtemps considéré comme l’un des hommes les plus puissants du renseignement algérien, était visé par des procédures pour abus de pouvoir, enrichissement illicite et entrave à la justice.


Son départ précipité, via la Méditerranée, contourne les dispositifs de surveillance et soulève des questions sur les complicités internes.

« Ce n’est pas seulement une fuite, c’est un signal d’alarme sur l’état de nos institutions », confie un ancien magistrat sous couvert d’anonymat.

L’affaire révèle les fractures internes du régime. Plusieurs arrestations ont suivi, dont celles du colonel Hachem (centre Antar) et du général Mahrez Djeribi (DCSA). Elle expose la fragilité des équilibres entre clans militaires et politiques, et la méfiance au sein du premier cercle du pouvoir.

« Le général Haddad emporte dans sa fuite les secrets d’État », souligne Le Matin d’Algérie.

Lutte de clans ou purge politique ?

Cette affaire relance les spéculations sur les rivalités entre factions au sein du pouvoir algérien. La mise en cause de figures du renseignement, après celle du général Belkacem Z., suggère une recomposition en cours des équilibres sécuritaires.


Certains analystes évoquent une purge orchestrée par le cercle présidentiel pour affaiblir les anciens réseaux. D’autres y voient une guerre de succession larvée, où les révélations judiciaires servent d’armes politiques.



Et maintenant ?

Dans un contexte régional tendu, la fuite d’un haut responsable sécuritaire pourrait avoir des répercussions diplomatiques.


Haddad est décrit comme une « boîte noire » du renseignement algérien depuis 15 ans. Cette affaire mine la crédibilité du projet d’« Algérie nouvelle » promu par le pouvoir.


L’absence de communication officielle sur la fuite du général Haddad alimente le malaise. Les appels à une réforme profonde du secteur du renseignement se multiplient, notamment du côté des organisations de défense des droits humains.



Nadia B

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