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Féminicides en Algérie: un bilan alarmant pour l’année 2024

  • cfda47
  • 22 janv.
  • 2 min de lecture
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En 2024, l’Algérie a enregistré 48 féminicides, portant à 315 le nombre total de femmes assassinées depuis 2019, selon un rapport publié par le collectif Féminicides DZ. Ces chiffres démontrent une réalité tragique et persistante, malgré les appels répétés à une meilleure protection des femmes dans le pays.


Depuis cinq ans, les cas de féminicides continuent de choquer : en 2019, on a dénombré 74 victimes, suivies de 56 victimes en 2020, 57 en 2021, 41 en 2022, 39 en 2023, et 48 en 2024.


Les statistiques de cette année montrent une recrudescence, avec des crimes principalement perpétrés par des conjoints ou ex-conjoints (42,6 %) et des membres de la famille (27,7 %).

Près de 90 % des féminicides recensés en 2024 ont eu lieu à domicile, dont 40,4 % dans le foyer conjugal et 42,6 % dans le foyer familial. Ces chiffres illustrent le danger que représentent les espaces censés être des lieux de sécurité pour ces femmes.


Les armes ont été utilisées dans 66 % des cas. Les couteaux sont les instruments les plus courants (46,2 %), suivis de méthodes violentes telles que les coups (23,4 %), l’égorgement et l’étranglement (8,5 % chacun), ou encore les armes à feu (4,3 %).


Malgré des lois adoptées pour lutter contre les violences faites aux femmes, les militantes pointent du doigt leur application insuffisante. La “clause du pardon” du code pénal, qui permet à un agresseur d’échapper à une condamnation si la victime pardonne, est particulièrement critiquée.


En outre, les structures d’accueil restent limitées, et les forces de l’ordre manquent souvent de formation pour gérer ces situations, renvoyant parfois les victimes vers leurs agresseurs.


Les associations et militantes appellent à une refonte des lois pour éliminer les failles juridiques, ainsi qu’à une éducation systémique à l’égalité dès le plus jeune âge. Elles demandent également une meilleure prise en charge des victimes, à travers des structures adaptées et une formation accrue des professionnels de la sécurité et de la justice.



Tania Aksel

 
 
 

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