Gaza: le chef de «l'UNRWA» alerte sur les violations répétées des Conventions de Genève

Philippe Lazzarini, chef de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a exprimé de vives inquiétudes concernant le non-respect des Conventions de Genève dans la bande de Gaza. Ses déclarations interviennent dans le contexte du conflit qui sévit depuis plus de dix mois dans l'enclave palestinienne.

À l'occasion du 75e anniversaire des Conventions de Genève, M. Lazzarini a souligné l'importance cruciale de ces accords internationaux. « Il y a 75 ans aujourd'hui, les Conventions de Genève étaient mises en place pour protéger les civils en temps de guerre. Ce sont les règles de la guerre universelles destinées à limiter l'impact dévastateur des guerres et des conflits sur l'humanité », a- t- il rappelé sur son compte X.

Cependant, le chef de l'UNRWA a déploré que « au cours des dix derniers mois, ces règles ont été ouvertement violées jour après jour à Gaza ». Il pointe du doigt l'agression en cours depuis le 7 octobre 2023, qu'il qualifie de « génocidaire ».

Plus alarmant encore, M. Lazzarini a critiqué l'inaction des États membres signataires des Conventions. « Plus inquiétant encore, les États membres parties aux Conventions de Genève ont failli à leurs responsabilités de respecter ces conventions... », affirme-t-il.

Le responsable onusien a mis en garde contre les conséquences de cette situation. « Nos valeurs communes inscrites dans les Conventions sont en jeu, tout comme notre humanité commune », prévient-il.  Il a appelé à un renouvellement de l'engagement envers ces accords, les qualifiant de « boussole du droit international humanitaire ».

Pour rappel, les Conventions de Genève interdisent formellement toute attaque contre des civils ou des biens civils lors d'un conflit armé. Elles stipulent également que les personnes ne participant pas aux hostilités, y compris les malades, les blessés et les détenus, doivent être protégées et traitées avec dignité en toutes circonstances.

Sophie K.