Gaza: RSF dénonce le blocus informationnel imposé aux journalistes

« Ouvrez les portes ! ». Tel est « l'appel lancé par Reporters sans frontières (RSF) aux autorités israéliennes et égyptiennes », dans un communiqué publié mardi, pour que les journalistes puissent de nouveau « aller et venir de part et d'autre de la frontière entre Gaza et l’Égypte ».

Depuis le début de la guerre Israël-Hamas début octobre, la bande de Gaza subit un véritable blocus informationnel dénonce RSF. Les journalistes locaux sont « littéralement emprisonnés » sur place, tandis que leurs confrères étrangers se voient « empêchés d’avoir accès au territoire palestinien ».

Pire, « après avoir été contraints d’évacuer toute la partie nord du territoire, les journalistes palestiniens se sont installés, au sud, autour de l'hôpital Nasser à Khan Younès », témoigne Saeed al-Khatib, photojournaliste de l’AFP à Gaza, cité dans le communiqué. « Même là, les bombes ne cessent de tomber" et il est "de plus en plus difficile pour les reporters de travailler et de transmettre des informations au monde », alerte RSF.

« Alors que l’armée israélienne continue de tuer des journalistes à Gaza – 14 dans l’exercice de leurs fonctions en moins de 2 mois –, les autorités refusent toujours d'autoriser l'accès aux journalistes internationaux. Les journalistes doivent pouvoir couvrir cette guerre. Gaza ne doit pas devenir un trou noir de l’information », plaide Jonathan Dagher, responsable Moyen-Orient de RSF.

Un constat dramatique quand on sait que le bilan global est aujourd'hui de 109 journalistes tués à Gaza en moins de deux mois de conflit. Preuve s'il en fallait une que ce blocus informationnel dénonce par RSF a des conséquences mortelles sur le terrain.

La rédaction