Ghardaïa: Un père accusé de l’assassinat de ses quatre enfants
- cfda47
- 15 déc. 2024
- 3 min de lecture

Une tragédie bouleverse la ville de Ghardaïa, située à 612 kilomètres au sud d’Alger, après qu’un père ait été accusé de la mort de ses quatre enfants, tués dans des circonstances particulièrement horribles. L’incident a eu lieu dans le quartier “Oued Nachou” dans l’après-midi du mercredi 10 décembre 2024, et a choqué profondément la communauté locale ainsi que l’ensemble du pays.
Selon les témoins, c’est en début d’après-midi, aux alentours de 15h15, qu’un cri perça le calme du quartier. Les habitants, pensant qu’il s’agissait simplement d’un jeu d’enfants, ont été stupéfaits lorsqu’un jeune homme s’est aventuré pour vérifier la situation. Ce dernier a été confronté à un spectacle insoutenable : quatre enfants, âgés de 5 à 11 ans, gisaient morts dans une fosse de drainage, apparemment brûlés vifs.
L’alerte a rapidement été donnée aux autorités locales, et la gendarmerie nationale de Ghardaïa est intervenue. Après avoir mené une première enquête, les autorités ont rapidement mis en cause le père des victimes, qui a pris la fuite après avoir commis l’irréparable. Selon les premières informations recueillies, l’homme aurait emmené ses enfants sous prétexte de les divertir. Il aurait ensuite acheté une bouteille de carburant et commis le crime en les tuant, avant de quitter les lieux en direction d’Alger, où il aurait détruit son téléphone portable pour effacer toute trace.
Après avoir été localisé, le suspect a été arrêté. Lors de son interrogatoire, il a avoué être l’auteur du meurtre, expliquant que la pression psychologique à laquelle il était soumis était la raison de son acte. Ce dernier a déclaré avoir commis la tragédie le 10 décembre vers 15h, en faisant croire à ses enfants qu’ils partaient en excursion. Après avoir exécuté son crime, il a abandonné son véhicule et quitté Ghardaïa pour Alger.
Une fois chez lui, le suspect a informé sa femme de ses actes avant de se rendre dormir.
Cependant, cette dernière, choquée et terrifiée, a immédiatement alerté les autorités. Le 11 décembre, après un interrogatoire plus approfondi, le procureur de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Le suspect a été présenté devant le juge d’instruction, accusé de “meurtre prémédité et avec cruauté” ainsi que d’“actes de torture”.
Le procureur a également demandé une mise en détention provisoire du suspect, en attendant la suite de l’enquête. Le juge d’instruction a décidé de l’incarcérer. L’enquête judiciaire est toujours en cours, et les autorités locales ont promis de continuer à suivre l’affaire de près.
Cette affaire, qui met en lumière des phénomènes de violence familiale de plus en plus fréquents en Algérie, suscite une vague d’indignation dans le pays. De nombreux Algériens expriment leur choc face à cette violence extrême, qu’ils estiment être un signe de l’aggravation des problèmes sociaux et psychologiques dans le pays.
Certains appellent à une étude plus approfondie des causes de cette violence, soulignant que des phénomènes comme celui-ci ne sont pas nouveaux et qu’une intervention psychologique régulière et un soutien social sont essentiels pour prévenir de telles tragédies. La société algérienne semble de plus en plus consciente de l’importance de l’accompagnement psychologique pour éviter que des drames de cette envergure ne se reproduisent.
Le rôle des institutions, notamment les services de santé et les autorités locales, est plus que jamais crucial pour apporter une réponse à cette violence familiale, qui touche de plus en plus d’Algériens, et pour éviter qu’elle ne devienne une véritable épidémie sociale.
Nadia. B



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