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Hôpitaux algériens : absence de soins palliatifs, symptômes d’un système malade

  • cfda47
  • 26 juil.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 juil.

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Cela fait des années que Neikhla Larbi lutte, courageusement, contre un cancer métastatique. Régulièrement, cette journaliste au long cours publie des anecdotes ou ses aventures liées à la maladie. De ses débuts dans la lutte contre cette maladie en Algérie, en passant par un séjour chaotique en Turquie avant d’arriver au désespérant constat d’une impossible rémission, elle a tout raconté sur sa page facebook.


Ce samedi 26 juillet 2025, Neikhla Larbi a lancé un cri de colère contre l’absence de services des soins palliatifs en Algérie. « Vous savez à quoi ressemblent les douleurs provoquées par les métastases ? Je ne vous le souhaite pas. C'est simple, vous n'avez qu'une seule envie : mourir et en finir. Les douleurs sont atroces, horribles, insupportables », a-t-elle d’abord décrit avant de dénoncer l’absence de services qui peuvent permettre aux malades atteints de pathologies lourdes ou ceux qui sont en fin de vie de vivre dans un relatif « confort », c’est-à-dire ne pas souffrir de douleurs dues à des maladies parfois incurables. Car, s’il est vrai que l’Etat a fait des efforts pour traiter certaines maladies, y compris en construisant des centres anti-cancers dans différentes régions du pays même si leur nombre reste insuffisant, les hôpitaux algériens ne traitent pas -ou peu- la douleur.  Cette spécialité est tellement absente que beaucoup, malades et professionnels de santé, pensent parfois que « la douleur est normale » notamment après une opération chirurgicale.


Ce cri de cœur de Neikhla Larbi est l’illustration d’une triste réalité : le système sanitaire algérien prodigue des soins, mais il manque d’humanisme. En plus de l’absence quasi-totale des services des soins palliatifs -malgré une présence de services de la médecine de la douleur dans certains établissements- les hôpitaux algériens manquent, dans leur écrasante majorité, de réflexes les plus élémentaires d’un bon accueil, d’une attention particulière dont a besoin un malade en situation de fragilité. Dans certains cas, des employés, relevant notamment du corps paramédical, se montrent méprisants voire violents avec les patients. Dans d’autres situations, la négligence est maîtresse des lieux où la rigueur doit être de mise.


A cela s’ajoute un autre phénomène qui prend de l’ampleur : des médecins sont dans l’incapacité d’établir de « bons » diagnostics, limitant ainsi les chances de prescrire un traitement adéquat. Cela produit un double impact négatif sur les Algériens ; le premier est le désespoir et le second est une perte de confiance dans le système de santé de leur pays. Un sentiment qui devient de plus en plus prégnant !


E. Wakli

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