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Il a montré l’enfer de Gaza au monde entier: le reporter Motaz Azaiza forcé à l’exil

  • cfda47
  • 24 janv. 2024
  • 2 min de lecture
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Avec ses vidéos poignantes suivies par 18 millions d’abonnés, le journaliste Motaz Azaiza a documenté sans relâche les ravages des bombardements israéliens sur Gaza. Désormais réfugié au Qatar, ce témoin privilégié espère revenir participer à la reconstruction de l’enclave meurtrie.


À seulement 24 ans, Motaz Azaiza est devenu l’une des figures emblématiques du conflit israélo-palestinien. Photos insoutenables d’enfants mutilés, course effrénée pour échapper aux tirs de chars, adieux déchirants à ses confrères... pendant plus de 100 jours, au péril de sa vie, ce photographe a couvert avec un courage et une opiniâtreté exemplaires l’implacable siège de Gaza.


Ses reportages sans concession, disséminés sur Instagram en anglais et en arabe auprès de ses 18 millions d’abonnés, ont documenté plus crûment que personne l’ampleur des dégâts et l’atrocité d’une guerre que la communauté internationale observait de loin.


Réfugié de Gaza où il a perdu une quinzaine de membres de sa famille dans les bombardements, diplômé en littérature et employé onusien avant de se lancer dans le journalisme de guerre, Azaiza a payé un lourd tribut physique et moral à cette couverture intense du carnage dans lequel sombrait son pays.


Après plus de 3 mois d’enfer, le reporter vedette a fini par quitter Gaza le 23 janvier, direction le Qatar. Un départ plein de remords mais indispensable pour celui qui se demande, éprouvé par tant d’horreurs, s’il sera encore capable de « profiter d’un seul instant de (sa) vie ». Comme pour les quelques privilégiés autorisés à s’extraire de Gaza, la culpabilité se dispute au soulagement d’échapper à une zone de guerre devenue invivable.


Mais Motaz Azaiza l’affirme déjà : il espère revenir très vite aider à la reconstruction de cette terre meurtrie à laquelle il reste viscéralement attaché. Son témoignage cru et son talent de reporter, salués par les plus grands médias internationaux, seront à nouveau précieux pour continuer à informer le monde sur le sort tragique des Palestiniens de Gaza.


Entre descriptions cliniques du désastre et partage intimiste du désespoir des habitants, Motaz Azaiza a réalisé un travail journalistique remarquable dont l'écho mondial a symbolisé la tragédie de Gaza. Son départ forcé illustre aussi cruellement le drame des réfugiés palestiniens, tiraillés entre le soulagement d'échapper aux bombes et la douleur de l'exil.


Sophie K.

 
 
 

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