top of page

“Indispensable” décontamination des sites d'essais nucléaires français, selon Tebboune

  • cfda47
  • 3 févr.
  • 2 min de lecture
ree

Dans son entretien accordé au journal L'Opinion publié ce dimanche, le président algérien Abdelmadjid Tebboune aborde la question sensible des essais nucléaires français au Sahara et leurs conséquences environnementales persistantes.

 

Le chef de l'État algérien considère comme “indispensable” le traitement du dossier de la décontamination des sites d'essais nucléaires, le qualifiant d'“obligatoire sur les plans humain, moral, politique et militaire”. Il demande à la France de “dire avec précision les périmètres où ces essais ont été réalisés et où les matériaux sont enterrés”.

 

Tebboune évoque également la problématique des armes chimiques utilisées à Oued Namous, s'appuyant sur son expérience personnelle.

“J'ai commencé ma carrière de fonctionnaire à Béchar, à l'ouest du pays, au tout début des années 1970. Pratiquement toutes les semaines, nous avions des plaintes d'éleveurs relatives à la mort de leurs bêtes”, témoigne-t-il.

 

ree

Le président algérien souligne que son pays aurait pu collaborer avec d'autres puissances nucléaires pour ce travail de décontamination : “Nous pouvions le faire avec les Américains, les Russes, les Indonésiens, les Chinois”. Néanmoins, l'Algérie souhaite prioritairement traiter cette question avec la France, responsable historique de ces essais.

“Il ne faut pas mettre la poussière sous le tapis et régler définitivement ces contentieux”, insiste le président Tebboune.

 

Pour rappel, la France a mené ses premiers essais nucléaires au Sahara entre 1960 et 1966. À Reggane, quatre tirs atmosphériques ont été effectués, dont le premier, baptisé “Gerboise bleue”, le 13 février 1960. Ces essais se sont poursuivis à In Ecker, à environ 600 kilomètres au sud-est de Reggane, où treize essais souterrains ont été réalisés dans des galeries creusées dans le massif granitique du Hoggar. 

 

Parmi ces essais souterrains, plusieurs incidents ont été recensés, notamment l'accident de Béryl en 1962, lors duquel un nuage radioactif s'est échappé de la galerie de tir. Les documents déclassifiés ont par ailleurs révélé que les retombées radioactives des essais atmosphériques ont affecté des zones bien plus étendues que ce qui avait été initialement reconnu, atteignant même la zone subsaharienne.


Sophie K.

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page