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L’affaire Amir DZ : quand l’ombre des services algériens plane sur le sol français

  • cfda47
  • il y a 1 jour
  • 2 min de lecture

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L’enlèvement d’Amir DZ, influenceur algérien réfugié en France, a déclenché une onde de choc diplomatique entre Paris et Alger. Derrière ce fait divers se dessine une affaire d’État, mêlant espionnage, diplomatie et atteinte aux droits fondamentaux.


L’affaire Amir DZ est l’un des épisodes les plus explosifs des relations franco-algériennes récentes. L’enquête française met en cause des agents algériens ayant agi contre rémunération, sans mobile politique apparent.


L’enlèvement d’Amir DZ n’est pas un acte isolé, mais semble s’inscrire dans une série de pratiques déjà observées dans les relations franco-algériennes, où diplomatie et renseignement se croisent dangereusement.


L’affaire révèle comment certains diplomates peuvent échapper aux poursuites grâce à leur statut, malgré des soupçons d’implication directe dans des actes criminels.


L’enquête a mis en lumière un réseau organisé, impliquant plusieurs individus liés aux services secrets algériens (DGDSE), opérant depuis le consulat ou l’ambassade.


Un enlèvement digne d’un thriller


Le 29 avril 2024, Amir Boukhors, plus connu sous le pseudonyme Amir DZ, est enlevé en pleine rue à proximité de son domicile dans le Val-de-Marne. Séquestré pendant près de 27 heures dans une forêt de Seine-et-Marne, il est relâché dans des circonstances encore floues. L’homme, connu pour ses vidéos dénonçant la corruption au sommet de l’État algérien, bénéficie du statut de réfugié politique en France depuis 2023.


Des suspects sous couverture diplomatique


L’enquête menée par le Parquet national antiterroriste (PNAT) révèle des éléments troublants. Parmi les principaux suspects figure Salaheddine Selloum, ancien premier secrétaire de l’ambassade d’Algérie à Paris.


Présenté comme un agent des services de renseignement algériens (DGDSE), il aurait agi sous couverture diplomatique.


Le 25 juillet 2025, un mandat d’arrêt international est émis contre lui. Au total, sept personnes sont mises en examen pour enlèvement et séquestration, dont un agent consulaire algérien. Les enquêteurs évoquent une opération menée contre rémunération, sans mobile politique apparent — une thèse qui interroge.


Une crise diplomatique ouverte


L’affaire a immédiatement ravivé les tensions entre la France et l’Algérie. Déjà fragilisées par des désaccords sur les visas et la coopération judiciaire, les relations bilatérales se tendent davantage. La France refuse catégoriquement l’extradition d’Amir DZ, visé par plusieurs mandats d’arrêt algériens pour des accusations jugées politiques.


Le Quai d’Orsay exige des explications, tandis que les autorités algériennes gardent le silence. En coulisses, les discussions sont houleuses. L’implication présumée de diplomates dans une opération clandestine sur le sol français constitue une violation grave du droit international.


Témoignage et réactions


Amir DZ, traumatisé, déclare : « J’ai vu la mort. Ils m’ont menacé, humilié, et j’ai cru que je ne reverrais jamais ma famille. »


Son avocat, Me Éric Plouvier, salue une « avancée importante » dans la lutte contre l’impunité des agents étrangers opérant en France.


Des voix s’élèvent pour réclamer une révision des accords diplomatiques entre les deux pays, et une meilleure protection des réfugiés politiques.


Une affaire qui interroge la souveraineté judiciaire


Au-delà du scandale, cette affaire des questions fondamentales sur l’indépendance de la justice, la souveraineté nationale, et les limites de l’immunité diplomatique. Elle met en lumière les tensions persistantes entre deux États liés par l’histoire, mais divisés par leurs visions de la liberté et de la justice.


Yacine M

 
 
 

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