L’Algérie renforce son dispositif de lutte contre les incendies de forêt
- cfda47
- 15 juin
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Dernière mise à jour : 16 juin

Alors que la saison estivale s’annonce particulièrement chaude, le gouvernement algérien a mis en place un plan aérien renforcé pour combattre les feux de forêt et protéger les ressources naturelles du pays.
L’Algérie a renforcé son dispositif de lutte contre les incendies de forêt en prévision de l’été 2025, une saison qui s’annonce particulièrement chaude.
Le gouvernement a affrété 12 avions bombardiers d’eau AT-802, dont sept en provenance d’Argentine et cinq de Tassili Airlines. En complément, six hélicoptères d’intervention et deux avions de reconnaissance ont été déployés pour assurer une couverture optimale du territoire national.
Des moyens aériens mobilisés
Afin d’assurer une intervention rapide et efficace, l’État a déployé 12 avions bombardiers d’eau AT-802, dont sept en provenance d’Argentine et cinq de Tassili Airlines. Ce dispositif est complété par six hélicoptères spécialisés ainsi que deux avions de reconnaissance, permettant une meilleure surveillance des zones à risque.
Une répartition stratégique pour une meilleure réactivité
Les avions sont répartis sur quatre bases principales :
Alger, couvrant la région centre-ouest
Mostaganem, pour l’ouest du pays
Béjaïa, pour la région centre-est
Annaba, pour l’est
Cette organisation vise à garantir des interventions rapides et ciblées dès l’apparition des foyers d’incendie.
L’innovation technologique au service de la prévention
Pour anticiper efficacement les départs de feu, et améliorer la détection précoce des incendies, le gouvernement a intégré des drones de surveillance au dispositif. Ces appareils permettent une coordination optimale entre les équipes au sol et les moyens aériens.
Une priorité pour les autorités
Le ministre de l’Intérieur, Ibrahim Merad, a supervisé personnellement l’entrée en service de ces moyens aériens, et a souligné l’importance de cette mobilisation, affirmant que la sécurité des citoyens et la préservation du patrimoine forestier sont une priorité nationale.
Avec ces mesures, l’Algérie espère limiter l’impact des incendies et protéger ses espaces naturels face aux risques croissants liés au changement climatique.
En juin 2025, la wilaya de Sidi Bel-Abbès, dans l’ouest algérien, s’est révélée être la zone la plus gravement touchée par les incendies de forêt. D’après un rapport de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), cette région a enregistré le plus grand nombre de feux, ravageant une superficie estimée à 22 975 hectares.
Les flammes ont également frappé d’autres zones, notamment Tizi Ouzou et Béjaïa, en Kabylie, où plusieurs centaines d’hectares de végétation ont été réduits en cendres.
Les feux de forêt en Algérie ont des répercussions économiques majeures, affectant plusieurs secteurs clés du pays.
Perte du patrimoine forestier et agricole
Chaque année, environ 20 000 hectares de forêts sont détruits par les incendies. Cette destruction entraîne une diminution des ressources naturelles, notamment du bois et des produits forestiers, affectant les revenus des populations locales.
Coût des opérations de lutte contre les incendies
Les feux de forêt coûtent en moyenne 2,5 milliards de dinars par an pour la gestion et l’extinction des incendies. En 2021 et 2022, les dégâts matériels liés à l’agriculture et aux habitations ont été estimés à 15,4 milliards DA et 1,5 milliard DA, respectivement.
Impact sur le tourisme et l’économie locale
Les incendies affectent les zones forestières prisées par les touristes, entraînant une baisse de fréquentation et une perte de revenus pour les acteurs du tourisme rural. De plus, la destruction des paysages naturels réduit l’attractivité de certaines régions.
Conséquences sur l’emploi et les activités économiques
Les incendies perturbent les activités agricoles et forestières, mettant en difficulté les travailleurs du secteur. La raréfaction des ressources naturelles entraîne une hausse des prix des produits dérivés du bois et une réduction des opportunités économiques pour les populations dépendantes de ces ressources.
Coût de la reforestation et de la restauration des écosystèmes
La reforestation et la restauration des zones brûlées nécessitent des investissements considérables. Le gouvernement doit mobiliser des fonds pour replanter les forêts et restaurer les sols, ce qui représente un poids financier important sur le budget national
La rédaction
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