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L’Algérie met fin à la gratuité des biens prêtés à l’ambassade de France

  • cfda47
  • 14 août
  • 2 min de lecture
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Dans un nouveau geste fort illustrant la détérioration des relations franco-algériennes, le gouvernement algérien a annoncé la suppression de la gratuité des biens immobiliers mis à disposition de l’ambassade de France à Alger. Cette décision marque un tournant dans les accords bilatéraux qui régissaient jusqu’ici les conditions d’occupation des terrains et bâtiments diplomatiques français sur le sol algérien.


Le 7 août 2025, le gouvernement algérien a officiellement annoncé la fin de la gratuité des biens prêtés à l’ambassade de France à Alger, ainsi que la révision des baux contractés pour d’autres institutions françaises sur son territoire.


Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien, les autorités entendent « réexaminer l’ensemble des contrats de location et des avantages immobiliers accordés aux institutions françaises », y compris les consulats et les centres culturels. Les biens prêtés gratuitement depuis plusieurs décennies seront désormais soumis à des baux commerciaux, avec des loyers réévalués selon les prix du marché.


Cette mesure intervient quelques jours après la suspension par l’Algérie de l’accord bilatéral de 2013 sur les visas diplomatiques, en réponse à une décision similaire prise par Paris à l’égard des officiels algériens.


Les autorités algériennes justifient cette révision par une volonté de rétablir une « réciprocité équitable » dans les relations diplomatiques. « Il n’est plus acceptable que des privilèges soient accordés de manière unilatérale alors que nos propres représentants en France font face à des restrictions croissantes », a déclaré un haut responsable du ministère.


Cette décision s’ajoute à une série de mesures qui traduisent un refroidissement des relations entre Alger et Paris. Outre les questions de visas, les tensions se sont accrues autour de dossiers sensibles tels que la mémoire coloniale, les ingérences présumées dans les affaires intérieures, et plus récemment, l’affaire de l’enlèvement de l’influenceur Amir DZ, dans laquelle un diplomate algérien est mis en cause par la justice française.


La France n’a pas encore officiellement réagi à cette annonce. Des négociations pourraient s’ouvrir dans les prochaines semaines pour tenter de préserver les équilibres diplomatiques et éviter une escalade. En attendant, les institutions françaises en Algérie devront probablement revoir leurs budgets et stratégies immobilières.


Yacine M

 
 
 

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