L’alignement délicat de l’Algérie avec la Chine sur la question des droits humains
- cfda47
- 19 juil. 2023
- 3 min de lecture

Dans sa quête de renforcement de ses partenariats internationaux, l'Algérie a fait part de son soutien à la position de la Chine concernant les questions relatives aux droits humains au Xinjiang, à Hong Kong, au Tibet, et d'autres sujets connexes.
Cette prise de position s'inscrit parmi les motivations qui poussent l'Algérie à envisager une adhésion au groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), où elle affirme clairement son refus catégorique de toute « politisation » des droits de l'homme et de leur instrumentalisation comme moyen de pression dans les relations internationales.
Le contexte du Hirak, un mouvement populaire sans précédent débuté en 2019 en Algérie et réclamant des réformes politiques et sociales, a placé la question des droits de l'homme au cœur des débats et suscité des préoccupations au niveau international.
Les autorités algériennes ont dû faire face à des critiques et des pressions émanant des capitales occidentales, s'agissant des libertés politiques, médiatiques et du droit de manifester.
Cependant, l'Algérie s'oppose fermement à l'utilisation des droits de l'homme comme levier de pression dans les relations internationales.
Pour Abdelmadjid Tebboune,en visite de travail en Chine depuis lundi dernier, il est primordial de préserver la souveraineté nationale et de ne pas permettre une politisation des droits de l'homme à des fins d'ingérence étrangère.
Un équilibre délicat entre droits de l’homme et affirmation souveraine
La coopération entre l'Algérie et la Chine sur la question des droits de l'homme revêt une importance particulière.
Les deux pays partagent une vision commune visant à éviter toute politisation de cette question sensible, malgré les critiques occidentales fréquentes envers la Chine sur ce sujet.
Cet alignement renforce les liens entre les deux nations et leur permet de se soutenir mutuellement sur la scène internationale. Cependant, cette position soulève des inquiétudes, car la Chine a été l'objet de nombreuses critiques de la part de la communauté internationale concernant ses pratiques en matière de droits de l'homme.
Des exemples notables de la répression en Chine incluent la situation au Xinjiang, où les minorités musulmanes ouïghoures sont soumises à des détentions massives dans des camps de rééducation, ainsi que la situation à Hong Kong, où les droits démocratiques et les libertés civiles sont de plus en plus restreints sous l'application de la loi sur la sécurité nationale.
De même, la question du Tibet suscite également des préoccupations en raison des restrictions imposées sur la liberté religieuse et culturelle de la population tibétaine.
En Algérie, le Hirak de 2019 a été marqué par des manifestations pacifiques à travers tout le pays, réclamant des réformes politiques et sociales.
Cependant, la répression violente qui a suivi a suscité des inquiétudes concernant les droits de l'homme dans le pays.
Des cas de détentions arbitraires, de violences policières et de restrictions sur la liberté d'expression ont été rapportés, mettant en question le respect des libertés civiles et des droits fondamentaux en Algérie.
Ces situations délicates pour l'Algérie et la Chine sur la question des droits de l'homme peuvent potentiellement affecter leur image internationale. Néanmoins, l'Algérie reste déterminée à défendre sa position et à rejeter toute politisation de cette question dans les relations internationales.
Ce faisant, elle affirme son engagement envers les droits de l'homme tout en préservant sa souveraineté nationale, tandis que la Chine continue de défendre sa politique de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays en raison de son passé marqué par des épreuves douloureuses.
Sophie K.



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