Le journaliste Abdelwakil Blamm devant la chambre d'accusation le 4 décembre
- cfda47
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Détenu depuis janvier pour “participation à une organisation terroriste”, le journaliste Abdelwakil Blamm sera fixé sur son sort début décembre. La chambre d'accusation doit examiner son dossier, clôturé par le juge d'instruction du tribunal de Chéraga. Ses avocats espèrent une libération.
L'audience est programmée. Le 4 décembre prochain, la chambre d'accusation de la Cour d'Alger se penchera sur le dossier du journaliste Abdelwakil Blamm, détenu depuis bientôt un an. C'est son avocate, Me Fetta Sadat, qui a annoncé la nouvelle. Cette convocation fait suite à la clôture de l'instruction par le juge du tribunal de Chéraga, qui a transmis l'ensemble du dossier au parquet général.
Le dossier remonte au début de l'année. Le 5 janvier 2025, le parquet de Chéraga avait officialisé la mise en détention provisoire du journaliste. Dans son communiqué, il expliquait avoir été saisi après que les services de la Direction générale de la sécurité intérieure avaient signalé la publication de “fausses informations tendancieuses” sur sa page Facebook. Une enquête préliminaire avait été ouverte, suivie d'une arrestation.
Le parquet avait également évoqué l'exploitation du téléphone de Blamm, affirmant qu'il avait “effectué plusieurs communications et échanges avec certains terroristes se trouvant en dehors du territoire national”. Sur cette base, le journaliste avait été poursuivi pour “participation à une organisation terroriste en ayant connaissance de ses objectifs” et pour “diffusion de fausses informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité et à l'ordre publics”. Deux chefs d'accusation lourds, s'appuyant sur plusieurs articles du code pénal.
Mais dès le début, une zone d'ombre a entouré l'affaire. Si le parquet a présenté Blamm devant la justice le 5 janvier, son avocat Me Badi avait, lui, affirmé que son client avait été arrêté le 29 décembre 2024 à Alger, soit une semaine plus tôt. Il avait même évoqué une “disparition forcée” dans un post Facebook, contestant la version officielle des autorités.
Depuis, le dossier a suivi son cours. Le juge d'instruction a mené son enquête, rassemblé les éléments techniques et les témoignages, avant de décider, ces dernières semaines, de clore la phase d'instruction. Cette décision a été confirmée par Me Abderahmane Salah, un autre avocat de Blamm, qui a exprimé l'espoir que cette évolution conduise à la libération de son client.
Amine B.